De nombreuses personnes étaient au rendez-vous, ce samedi matin, pour marcher contre toute forme d’injustice. Si le collectif Nuna’a a ti’a, organisateur de l’événement, dénombre 2.000 participants, la police indique de son côté qu’ils étaient plutôt 1.000.
Deux cortèges ont été composés. L’un est parti du parking de l’ancien hôpital de Mama’o, l’autre du stade Willy Bambridge, pour se retrouver en même temps place Taraho’i, devant la stèle de Pouvana’a a Oopa.
Dans la foule, chacun y allait de sa revendication. Environnement, nucléaire, justice, affaires de terre, route du sud, ondes électromagnétiques, emploi… le panel était large.
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Au départ du cortège, côté Ouest, on retrouvait le leader indépendantiste Oscar Temaru en tête de file. « Il faut un changement profond dans ce pays, a-t-il déclaré. On se plaint beaucoup des problèmes que nous connaissons tous dans notre pays, que ce soient des problèmes de justice, des problèmes de terre, des problèmes d’emploi… Mais le changement profond ne peut venir que du bulletin de vote. »
Père Auguste, de l’association 193, était également présent. Pour lui, « c’est sûr que ça doit se traduire dans les bureaux de vote, en conscience et en intelligence. On ne peut pas toujours se révolter intérieurement et cautionner d’une certaine manière politiquement. »
Si de nombreux partisans du Tavini Huiraatira, qui arboraient des t-shirts au nom de candidats aux élections municipales, étaient présents, du côté des organisateurs, on assure que le mouvement est apolitique.
« Il est apolitique dans le sens où, après les élections, ce mouvement va continuer à œuvrer, parce que l’idée ce n’est pas simplement de se présenter à des élections, ça c’est le problème des différents candidats et partis politiques, a expliqué Tutea Mollon, porte-parole du collectif Nuna’a a ti’a. L’idée c’est de faire avancer les choses, de régler les problèmes des différentes associations. Donc après les élections, on sera toujours là pour se mobiliser et œuvrer dans l’intérêt général. Tous les partis politiques sont les bienvenus dans ce mouvement, pour la simple raison qu’on ne pourra rien faire sans les partis politiques. C’est eux qui décident de l’avenir du pays, c’est eux qui votent les lois, donc si on ne prend pas le temps de s’assoir autour d’une table et de discuter tous ensemble, ça ne marchera jamais. »