Le conseil de l’ordre des médecins « étonné » de la « méfiance » du gouvernement pour la chirurgie bariatrique

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La chirurgie bariatrique étant une chirurgie lourde, le conseil des ministres a soumis cette activité à autorisation, le 24 août dernier. Une décision qui a "étonné" le Conseil de l'Ordre des médecins de la Polynésie française.

Publié le 06/09/2022 à 16:49 - Mise à jour le 06/09/2022 à 16:49

La chirurgie bariatrique étant une chirurgie lourde, le conseil des ministres a soumis cette activité à autorisation, le 24 août dernier. Une décision qui a "étonné" le Conseil de l'Ordre des médecins de la Polynésie française.

« La chirurgie bariatrique devrait être une chirurgie de dernier recours », estimait le conseil des ministres dans son compte-rendu du 24 août. « Une chirurgie réservée aux cas d’obésité extrême et envisagée que si la personne a tenté, sans succès, de perdre du poids grâce à une prise en charge médicale spécialisée de plusieurs mois (avec suivi diététique, activité physique et prise en charge psychologique). La décision d’opérer devrait être une décision collégiale qui ferait suite à des discussions entre plusieurs professionnels de santé dont le médecin traitant, le chirurgien, l’endocrinologue, le nutritionniste ou encore le psychologue ou le psychiatre ».

Le Conseil des ministres a ainsi fait le choix de soumettre cette activité à autorisation. Une décision qu’elle justifie « pour pouvoir s’assurer que les opérations seront réalisées dans les conditions optimales de sécurité pour le patient et que la chirurgie restera réservée aux patients qui le nécessitent ». Mais pour le Conseil de l’ordre des médecins, cette décision ne fait qu’illustrer la défiance du gouvernement « pour une pratique largement éprouvée dans le monde entier afin de sauver des vies humaines impactées par l’obésité ». Et d’ajouter : « Ces raisons rendent le traitement de l’obésité indispensable sur notre territoire. Enfin, cette défiance est incompréhensible lorsque les médecins ne pratiquent cet acte que suite à l’échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapique conduit pendant plusieurs mois ».

Le Conseil de l’ordre des médecins indique devoir faire « face aux obstacles persistants à mettre en place des politiques de santé publique préventives et audacieuses pour lutter efficacement contre ce fléau qu’est l’obésité, il est pour le moins à regretter l’emploi de termes inutilement stigmatisants pour qualifier les professionnels du secteur ».

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Un colloque sur le traitement de l’obésité, ouvert à tous, sera organisé à Tahiti le 24 novembre prochain à l’hôtel Intercontinental Tahiti Resort, avec des experts locaux, nationaux et internationaux.

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