Le directeur d’ADT « regrette » que la grève « puisse ternir l’image de la destination de la Polynésie »

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Au lendemain du courrier de Moetai Brotherson au directeur d'ADT, ce dernier a adressé un communiqué de presse sur le mouvement de grève qui perdure depuis plus de deux semaines au sein de la compagnie.

Publié le 10/08/2024 à 22:16 - Mise à jour le 10/08/2024 à 22:16

Au lendemain du courrier de Moetai Brotherson au directeur d'ADT, ce dernier a adressé un communiqué de presse sur le mouvement de grève qui perdure depuis plus de deux semaines au sein de la compagnie.

Aéroport de Tahiti (ADT) est en grève depuis le 22 juillet. Si les deux premiers jours, les vols ont été interrompus de et vers Bora Bora, Raiatea et Rangiroa, depuis, les vols sont assurés bien que réduits. Des retards de vols sont également constatés en raison du mouvement de grève de Tahiti Sureté.

« Des propositions concrètes »

À ce jour, aucun protocole d’accord n’a été signé entre l’intersyndicale et ADT malgré plusieurs rencontres : « ADT n’a de cesse depuis le début du conflit de vouloir rencontrer et avancer rapidement avec l‘intersyndicale afin de résoudre cette situation au plus vite, mais malgré douze invitations, seules six réunions se sont tenues dont seulement deux se sont déroulées dans un climat apaisé et constructif. En dépit des difficultés rencontrées, nous avons entendu l’ensemble des points de revendication sur lesquels nous avons fait des propositions concrètes » indique Gwenvael Ronsin-Hardy, directeur général d’ADT, gestionnaire de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, dans un communiqué de presse le 10 août, soit au lendemain du courrier du président Moetai Brotherson. Pour rappel, le Pays détient 49% de la société.
Le directeur d’ADT déplore qu’« aucune négociation ne s’est tenue comme le prévoit d’une part les dispositions réglementaires et quand bien même d’autre part le Directeur Général était bien présent pour répondre à l’exigence posée par l’intersyndicale ».

Parmi les revendications portées par l’intersyndicale (CSTP/FO, CSIP, O oe to oe rima et Otahi), l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés, une représentation au CA dans le cadre de la future concession de l’aéroport, ou encore la souffrance au travail des agents. C’est d’ailleurs ce dernier point qui « préoccupe » le président du Pays affirmant dans son courrier que « ces situations sont inacceptables et portent atteinte à la santé et au bien-être de nos employés, ainsi qu’à l’image de notre entreprise ». Il demande ainsi au directeur d’ADT de prendre plusieurs mesures dont « une enquête interne rigoureuse et indépendante afin d’identifier précisément les situations de souffrance au travail, leurs causes et leurs conséquences ». Le haut-commissaire Eric Spitz avait également indiqué dans un courrier adressé au directeur d’ADT que le conflit social pouvait « ternir l’image de la Polynésie ».

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« Nous regrettons que ce mouvement porté par 26% de salariés déclarés grévistes au sein d’ADT puisse ternir l’image de la destination de la Polynésie française »

Gwenvael Ronsin-Hardy, directeur d’ADT

Ce que Gwenvael Ronsin-Hardy « regrette » : « Nous regrettons que ce mouvement porté par 26% de salariés déclarés grévistes au sein d’ADT puisse ternir l’image de la destination de la Polynésie française ».

Il affirme être « un homme d’engagement avec des valeurs simples et fortes » : « Nous sommes restés à l’écoute et ouverts à différents points n’ayant pourtant pas leur place dans un préavis de grève. Nous avons proposé un projet de protocole de sortie abordé lors de deux dernières réunions d’une durée très courte encore abrégées à l’initiative de l’intersyndicale. Nous continuons à travailler activement sur les retours écrits des organisations syndicales afin d’avoir la capacité de nous accorder au plus vite sur un protocole d’accord ».

Une prochaine rencontre avec l’intersyndicale devrait avoir lieu ce lundi 12 août.

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