En effet, sur la page Facebook du centre islamique de Tahiti, au dessus du communiqué de la présidence d’octobre 2013 concernant le respect de la liberté de culte, on peut lire : « Soutien officiel du Président de la Polynésie Française au Centre Islamique de Tahiti ». Sauf que le gouvernement ne le soutenait pas à proprement parler, mais rappelait qu’un lieu de prière peut exister tant qu’il est ouvert dans les règles. Il était surtout question d’appeler à la tolérance face aux propos racistes et extrémistes qui circulaient à Tahiti à la fin de l’année dernière. Beaucoup d’attaques xénophobes contre les musulmans circulaient sur les réseaux sociaux.
Raison pour laquelle le gouvernement veut mettre les points sur les i, les réseaux sociaux ayant tendance à colporter et amplifier des informations tronquées :
« Alors que le centre islamique de Tahiti entame en métropole une campagne de collecte de fonds en vue de la construction d’une mosquée à Tahiti, cette association sur sa page Facebook prétend avoir reçu un soutien officiel du Président de la Polynésie française. A cet effet, elle met en ligne un communiqué de la présidence en date du 15 octobre 2013. Ce communiqué pris hors contexte a été publié alors que l’ouverture du centre islamique suscitait une vague de protestation importante et que montait un fort sentiment islamophobe qui faisait craindre des débordements de nature à troubler l’ordre public.
La Polynésie française dans un souci d’apaisement des esprits n’a fait que rappeler les principes constitutionnels de liberté religieuse qui s’appliquent également en Polynésie française. En aucune manière cette position de principe ne peut être interprétée comme un soutien officiel du Président à l’initiative d’ouvrir un centre islamique en Polynésie française.
Bien au contraire il s’est avéré par la suite, contrairement aux assurances de ses responsables, que si l’association avait correctement déposé ses statuts, en revanche le centre islamique lui-même, installé rue Gauguin, avait ouvert sans aucune autorisation de la mairie et en violation de la loi, ce qui lui valut d’être fermé sur décision du conseil municipal de Papeete.
Le gouvernement de la Polynésie française ne saurait cautionner les agissements illégaux des promoteurs du centre islamique de Tahiti et demeure particulièrement vigilant, en tout état de cause, vis à vis d’initiatives extérieures dont on ignore la portée. Tout en rappelant son attachement à la liberté religieuse, le président ne saurait cautionner une initiative qui masquerait une quelconque propagande islamiste. »
Retrouvez le communiqué de la présidence en pièce jointe.
Au dessus du communiqué de la présidence sur la liberté de culte, la page Facebook du centre islamique de Tahiti a titré : « Soutien officiel du Président de la Polynésie Française au Centre Islamique de Tahiti. »
TNTV vous propose un reportage complet sur le sujet :