C’est sous les acclamations que les grévistes de l’OPT ont accompagné la décision du juge des référés. Le tribunal civil de première instance a en effet jugé illicite la non-consultation du comité d’entreprise et tranché en faveur des grévistes, en suspendant les accords signés séparément à Fare Rata et à Onati, applicables uniquement aux adhérents des syndicats signataires (A tia i mua et Otahi – ndlr).
Une décision qui entérine le retour de toutes les parties à la table des négociations. « On a toujours parlé du tronc commun, depuis le début« , martèle Moana Pihatarioe, délégué syndical SAPOT à Fare Rata et représentant du personnel au Conseil d’Administration. Pour les grévistes l’élaboration d’un socle commun pour l’ensemble des filiales de l’OPT est un impondérable pour éviter toutes discriminations. « Des propositions d’accord ont été faites aux centrales syndicales, on doit se retrouver pour en discuter (…) Les plus gros perdants, ce sont le groupe OPT, les clients, et la population » .
L’humeur était toutefois au positivisme chez les salariés. « On s’est battus pour ces signatures, on a eu ce qu’on méritait aujourd’hui (…) On est soutenus par notre syndicat majoritaire. S’il faut aller à la guerre… » , prévient Alan, employé du groupe. Installé jeudi 19 octobre, le piquet grève pourrait bientôt être levé. Dès ce jeudi ? « On ne peut pas le dire, sourit Moana Pihatarioe. Tout dépendra du protocole d’accord. S’il est signé ce soir, on dit à la population qu’on se revoit demain » .
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Contactée par notre rédaction, la direction de l’OPT n’a pas donné suite à notre demande d’interview.