Le Lodbrog prêt à déployer le câble sous-marin Natitua Sud

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Vous avez surement remarqué son imposante silhouette dans le port de Papeete. Le Lodbrog, un navire câblier, est à quai. A son bord, un équipage de 60 personnes dont des spécialistes des réseaux de télécommunications. Ils auront la charge de la pose du câble Natitua Sud, qui débutera la semaine prochaine et permettra aux habitants des Australes de bénéficier du haut débit.

Publié le 14/04/2023 à 15:16 - Mise à jour le 14/04/2023 à 15:16

Vous avez surement remarqué son imposante silhouette dans le port de Papeete. Le Lodbrog, un navire câblier, est à quai. A son bord, un équipage de 60 personnes dont des spécialistes des réseaux de télécommunications. Ils auront la charge de la pose du câble Natitua Sud, qui débutera la semaine prochaine et permettra aux habitants des Australes de bénéficier du haut débit.

Un navire aux allures d’usine flottante. Le Lodbrog transporte les 800 kilomètres de câble sous-marin dédié à l’archipel des Australes. La fibre optique va permettre de fournir du haut débit aux îles de Rurutu et de Tubuai. Tout au long de sa pose depuis Tahiti, le câble sera testé. Ce chantier dans les fonds marins a été minutieusement préparé et les risques anticipés

« Il faut bien poser le câble au fond de l’eau. Il ne doit pas être en suspension », explique ainsi Dominique Guiraud, « Second opération » à bord du Lodbrog, « vous avez par exemple deux pics de montagne, parce que le fond de l’eau est extrêmement accidenté, et le câble qui est en suspension entre les deux va s’user et se casser ».

Tous les 70 kilomètres, des répéteurs permettront de maintenir une puissance optimale du signal optique. Ces pièces doivent être maniées avec précaution et les manœuvres s’annoncent délicates.

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« On est sur du signal optique qui, comme tout signal optique, va diminuer avec la distance. Pour qu’il arrive ben au bout des 800 kilomètres, il va falloir le réamplifier régulièrement », précise Dominique Guiraud.

La fibre optique est un câble aussi fin qu’un cheveu.

La fibre optique, c’est un câble, aussi fin qu’un cheveu. Elle est protégée par des tresses d’acier et d’autres couches isolantes. Aucune torsion n’est admise. Les 800 kilomètres de ce cordon ombilical haut-débit sont enroulés à la main dans de grosses cuves. Lors de la pose, il sera tiré et suivra un parcours spécifique pour être plongé dans l’eau.

La semaine prochaine, le câble sera connecté à la station de Toahotu avant d’être déroulé jusqu’aux Australes. A Rurutu, les raccords à terre sont déjà prêts pour une connexion vers la fin du mois d’avril. Ce sera pour mi-mai à Tubuai.

« On part sur des paliers de 100 gigas par île mais cela ne veut pas dire que les habitants auront 100 gigas. Il faut que l’on transporte la totalité du trafic sur ces capacités », souligne Vairani Davio, la cheffe des projets câbles sous-marins de l’OPT. « En parallèle, Onati a déployé la fibre optique jusqu’aux maisons, sur les îles de Rurutu et de Tubuai, dans les villages principaux », ajoute-elle.

Pour les habitants de ces deux îles, cela signifie un accès progressif à de nouvelles offres commerciales en matière d’internet. Les autres îles des Australes devront quant à elles se contenter du faisceau hertzien en attendant des évolutions technologiques pour amplifier le débit existant.

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