« Normalement, le port est débloqué », a annoncé Moetai Brotherson, à 16 heures, ce mercredi, « les marins vont rendre les bateaux et toutes les opérations de débarquement de marchandises, notamment pour le navire de CMA-CGM, vont pouvoir reprendre dès demain matin ».
Le président du Pays avait posé un ultimatum aux grévistes, menaçant de les poursuivre au pénal « pour actes de piraterie » s’ils persistaient à bloquer le port. « Je pense qu’ils ont entendu la voix de la raison », a ajouté Moetai Brotherson. Celui-ci attend de recevoir les salariés mécontents avant de retirer les plaintes.
Reste que ces derniers pourraient tout de même faire l’objet de sanctions disciplinaires. « L’administration et les établissements ont des procédures dans lesquelles, même moi en tant que président, je n’interviens pas », a encore indiqué le président du Pays.
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Celui-ci doit recevoir les grévistes et les leaders syndicaux, de même que le directeur du Port Autonome, en fin d’après-midi pour reprendre les négociations.
« Sur les 5 points de revendications exprimés dans le préavis de grève, 4 points sur 5 avaient déjà trouvé un accord avant que la grève devienne effective. Il restait un point principal (…) Une revendication sur les effectifs et sur les roulements. Sur ce point précis, chacun a son point de vue. On doit se rencontrer à 17 heures (…) Ils viendront nous exposer leur point de vue qu’on connait déjà en grande partie. Et nous leur exposerons des chiffres, car les chiffres sont têtus », a déclaré Moetai Brotherson.
Et celui-ci d’ajouter : « Je compte sur la bonne volonté de tous pour qu’on ait des discussions entre adultes responsables qui n’ont pas l’intention de détruire l’un des outils de travail primordial de ce pays. Je ne pense pas que la population puisse comprendre que 10 personnes prennent en otage un pays ».
S’il dit avoir « le plus grand respect pour le droit de grève », le président du Pays juge « les blocages et les choses illégales (…), inadmissibles ».