Le président Edouard Fritch en visite à Moorea

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Le Président du Pays s’est rendu ce vendredi sur l’île de Moorea, en compagnie notamment du Vice-Président, Teva Rohfritsch, et de la ministre du Tourisme, Nicole Bouteau. Sur place, la délégation gouvernementale a d’abord visité l’unité de transformation de bois local Maidexpo.

Publié le 02/08/2019 à 16:23 - Mise à jour le 02/08/2019 à 17:02

Le Président du Pays s’est rendu ce vendredi sur l’île de Moorea, en compagnie notamment du Vice-Président, Teva Rohfritsch, et de la ministre du Tourisme, Nicole Bouteau. Sur place, la délégation gouvernementale a d’abord visité l’unité de transformation de bois local Maidexpo.

Du bois local pour la construction de logements

Dans le cadre de l’objectif stratégique défini par le gouvernement, consistant à  « soutenir la création et le fonctionnement d’exploitations sylvicoles dans les pôles de production les plus importants et développer l’utilisation du bois local dans la construction », le ministère de l’Economie verte et la Direction de l’agriculture accompagnent en effet le développement de la filière bois à Moorea.

Ainsi, les deux scieries de Moorea ont bénéficié du nouveau dispositif d’aide au développement du secteur agricole mis en place par le gouvernement. Ce soutien a permis l’acquisition de scieries performantes permettant l’exploitation des massifs forestiers de Moorea arrivés à maturité. C’est le cas de l’unité de transformation de bois local Maidexpo qui a une capacité de coupe de 50 m3/jour et qui s’est spécialisée dans la transformation de bois de qualité dont l’acajou planté sur terrain privé sur plus de 20 hectares et le pinus caribaea issu du domaine d’Opunohu. Cette entreprise a ainsi bénéficié d’une aide de 26,3 millions de Fcfp, pour un investissement de 33 millions de Fcfp.

(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)

La mise en place de cette unité qui s’est équipée d’une scierie ultramoderne automatisée et d’une machine permettant la fabrication de parquets, lambris et plafonds, confirme la possibilité d’utiliser le bois local tant dans la construction que dans la fabrication de mobilier. Les reboisements réalisés sur la seule île de Moorea dans les années 1970 arrivent à pleine maturité et occupent une surface d’environ 280 hectares représentant 5% de la surface totale des reboisements de la Polynésie française, dont 130 hectares sur le domaine d’Opunohu.

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Pour ce domaine, des objectifs et la programmation des travaux sylvicoles ont été définis par la Direction de l’agriculture pour les deux essences principales reboisées que sont le pin des caraïbes (72 ha) et l’acajou d’Amérique (23 ha) dans le cadre du « Plan de gestion des peuplements forestiers de production du domaine pour la période de 2016 à 2020 ». Ce bois a été rendu disponible pour les scieries dans le cadre d’un appel à candidatures de cession de bois local, suivi de l’établissement de conventions signées en juillet dernier entre le Pays et les scieries de Moorea.

(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)

Le travail effectué en matière de normalisation du bois local permet désormais son utilisation dans la construction et notamment pour les programmes de construction de logements sociaux conduits par l’OPH (Office polynésien de l’habitat). Un projet-pilote de fare bioclimatique en bois local à Opunohu est par ailleurs prévu dans le cadre du projet PACTE « Programme d’Action pour la qualité de la Construction et la Transition Energétique », mené par la Délégation à l’habitat et à la ville en partenariat avec la Direction de l’agriculture et l’OPH.

Espace collaboratif de transformation agro-alimentaire

La délégation a ensuite visité le Food and Cook Lab. Cet espace collaboratif de transformation agro-alimentaire est situé à Pao Pao, au cœur de la zone de production agricole de Moorea. Il est destiné à aider les producteurs agricoles, particuliers et collectivités à élaborer et commercialiser leurs produits transformés. Des espaces équipés et une large gamme de matériels sont ainsi mis à disposition. La réception et le stockage en chambre froide ou à température ambiante des produits sont prévus.

(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)

De nombreux matériel de préparation froide tels que des hachoirs, poussoir, machine sous-vide, trancheuse, extracteur et maturateur de miel sont mis à disposition de même que des tables de découpe dans un espace à l’hygrométrie contrôlée. Une partie légumerie permet l’épluchage la coupe et la déshydratation des légumes. Une partie cuisson équipée de four à vapeur, de matériel de cuisson et d’une unité de fumage complète le volet préparation de cette unité. Une partie conditionnement permet d’accéder aux procédés de stérilisation et pasteurisation en autoclave et de séchage. Cette partie est équipée d’un autoclave, d’une capsuleuse, d’une étuve et d’une unité de séchage.

Ce projet-pilote structurant qui permettra d’augmenter la valeur ajoutée de la production agricole de Moorea et le revenu des producteurs a été accompagné par le Ministère de l’Economie verte et du domaine et la Direction de l’agriculture dans le cadre des aides aux unités d’agro transformation (9,9 millions de Fcfp d’aide en cours d’instruction, pour un investissement éligible de 22,9 millions de Fcfp).

Plage de Tahiamanu : travaux d’aménagement contre l’érosion du littoral

La délégation s’est ensuite rendue sur le site de Tahiamanu. Ce site est partiellement fermé depuis le mardi 23 juillet en raison du démarrage des travaux d’aménagement contre l’érosion du littoral. Les travaux à réaliser s’étendent sur un linéaire d’environ 200 mètres sur toute la partie sud de la plage. Ces travaux concernent la création d’un ouvrage de rétention immergé en enrochements, permettant de retenir le sable et jouant également le rôle de brise-lames et la réalisation d’un rechargement en sable de la plage.

(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)

La partie à l’extrémité sud de la plage sera fermée au public puis les travaux avanceront progressivement jusqu’à la zone centrale. Les travaux sont prévus de durer 5 mois, pour une livraison programmée au mois de décembre, avant la pleine saison de houle du nord.

Cette opération s’inscrit dans la continuité du projet régional RESCCUE, projet ayant pour but principal de contribuer à accroître la résilience des Etat et territoires insulaires océaniens. Ce projet, coordonné par la Communauté du Pacifique (CPS) entre 2014 et 2019, a été mis en œuvre dans plusieurs Etats et territoires du Pacifique, à Fidji, en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu ainsi qu’en Polynésie française donc.

(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)

La problématique de lutte contre le recul du trait de côte et l’érosion des plages a fait l’objet d’un diagnostic réalisé en août 2016 sur le site de Tahiamanu, l’une des plages les plus fréquentées de l’île, à partir duquel des propositions d’actions ont été formulées. En effet, la plage de Tahiamanu témoigne d’une régression progressive de la surface de sa plage ces 50 dernières années. En s’appuyant sur l’analyse des photos aériennes, on estime à 60% la surface de plage de sable blanc perdue depuis 1955.

Cette opération va bénéficier tant aux visiteurs qu’aux résidents de Moorea, qui pourront ainsi continuer pleinement à profiter d’un accès public à la mer, et d’un espace naturel et de détente pour les familles.

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