A 800 mètres d’altitude, le magnifique plateau de Maraeti’a abrite certains des plus vieux orangers de Punaruu. La production de cet agrume est menacée, tout comme la plupart des espèces d’arbres indigènes et endémiques de cette forêt humide. Une clôture délimite la zone protégée et empêche les cochons sauvages d’y entrer.
« Vous avez des espèces indigènes et endémiques qui forment une canopée quasiment continue à l’entrée de notre zone clôturée. C’est une formation végétale qui est relativement bien conservée et qui est surtout riche en espèces protégées, donc de catégorie A selon notre code de l’environnement mais également inscrite sur la liste rouge de l’UICN », explique le botaniste Ravahere Taputuarai.
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Autre espèce envahissante : une liane de la famille des fruits de la passion, ou encore le rat noir, dont la population a diminué grâce aux centaines de pièges posés. Les conséquences sont bénéfiques pour les plantes endémiques mais aussi les pieds d’orangers qui se régénèrent.
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« Avant 2017, je venais là, je faisais des travaux pour la Diren. Quand tu vas chercher des graines, il n’y en a pas. Tu vas chercher des plantules, il n’y en a pas. Alors qu’aujourd’hui, tu marches dessus », se réjouit Noella Tutavae, membre de l’association Te Rau ‘Ati’ati. »
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« Nous avons la chance d’avoir des associations très actives au niveau de cette vallée, sur lesquelles d’ailleurs nous nous appuyons pour mener ce type d’actions, indique Simplicio Lissant, le maire de Punaauia. Donc la commune est là pour les soutenir financièrement, mais logistiquement aussi, au côté aussi de quelques industriels au travers du conseil de gestion, de protection et de la valorisation de la vallée de la Punaruu. »
L’association a profité de ce déplacement pour nettoyer le plateau et retirer les déchets grâce au passage de l’hélicoptère.