Le rhum de Polynésie en passe d’obtenir son indication géographique protégée

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Les producteurs de cannes à sucre sont sur le point de récolter le fruit de deux ans de travail intensif, l'indication géographique protégée (IGP). Une première pour une production locale, mais surtout la reconnaissance d'un savoir-faire maîtrisé et rigoureux. Réunis en Assemblée Générale vendredi à Taha'a, ces professionnels se disent prêts à porter haut l'image du rhum polynésien.

Publié le 10/12/2024 à 9:15 - Mise à jour le 10/12/2024 à 9:23

Les producteurs de cannes à sucre sont sur le point de récolter le fruit de deux ans de travail intensif, l'indication géographique protégée (IGP). Une première pour une production locale, mais surtout la reconnaissance d'un savoir-faire maîtrisé et rigoureux. Réunis en Assemblée Générale vendredi à Taha'a, ces professionnels se disent prêts à porter haut l'image du rhum polynésien.


L’indication géographique protégée est un objectif que les producteurs de rhum du fenua touchent du doigt. Dix ans après avoir réhabilité la canne à sucre en Polynésie française et cinq ans après s’être regroupés en syndicat, les producteurs sont en passe d’obtenir le macaron jaune et bleu, la reconnaissance d’un savoir-faire unique. « Aujourd’hui, on a vraiment le sentiment qu’on approche du but pour l’obtention de cette IGP. Pourquoi ? Parce que déjà ça fait un petit moment qu’on travaille dessus, on a une bonne entente entre nous, on a abouti à un cahier des charges complet sur lequel on est tous d’accord. On travaille surtout de concert, main dans la main aujourd’hui avec la direction de l’Agriculture qui soutient vraiment notre démarche et on peut dire que là, les pouvoirs publics sont vraiment à fond derrière nous. Ça fait chaud au cœur et on est près d’aboutir parce que techniquement, on est bon et donc il ne manque pas grand-chose. Deux, trois conseils des ministres pour valider notre démarche et puis on espère qu’on pourra être la toute première IGP en Polynésie française » explique Marotea Vitrac, président du syndicat des producteurs de rhum.

Lire aussi > La canne à sucre, une filière en pleine croissance pour les rhums du fenua

Réunis en Assemblée Générale à Taha’a vendredi dernier, l’association des producteurs de cannes à sucre soutient la démarche et unit ses forces avec celle de la filière rhum :  » Il faut marcher main dans la main, c’est-à-dire qu’il faut travailler de concert, nous les producteurs de rhum et les producteurs de cannes. Sans cannes, pas de rhum, donc c’est très important pour nous, on les a intégrés dans notre syndicat et c’est très important pour nous de suivre leur Assemblée générale et de les soutenir dans leur démarche. Une indication géographique, c’est la reconnaissance d’un produit selon certaines spécificités naturellement dans un environnement géographique. Nous, aujourd’hui, on veut faire du rhum de Polynésie française parce que c’est en Polynésie française, mais il faut qu’il y ait un produit avec un savoir-faire bien spécifique qui soit consacré. L’IGP va apporter une légitimité à tous les producteurs. La conséquence, c’est que celui qui veut faire du rhum de Tahiti demain, il sera obligé de le faire avec un vrai cahier des charges et de garantir que son produit, tout est intégralement fait à Tahiti ».

À la clé, le développement encore plus important de la filière qui fait vivre aujourd’hui une centaine de familles. Le syndicat espère qu’elles seront 3 000 à travailler dans le secteur grâce à l’impact de l’IGP.

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