Ils espéraient un redécollage en douceur en 2021. Les professionnels du secteur de l’aérien se sont réunis ce lundi matin au haut-commissariat. Une réunion pour évaluer les conséquences suite à l’annonce de restreindre à des motifs impérieux tous les vols entre la métropole et la Polynésie française, afin de protéger l’archipel contre les nouveaux variants de la Covid-19.
Les vols touristiques sont suspendus dès mercredi. Sans un nombre suffisant de passagers à transporter, la fréquence des vols sera très probablement revue à la baisse. « Le programme est pour cette semaine. La semaine prochaine on verra. À aujourd’hui, on a maintenu notre programme de vols. Après, le maintien du programme de vols dépendra tout simplement des motifs impérieux, économiques de la compagnie, à savoir est-ce qu’il y a des passagers dans les avions. S’il n’y a pas de passagers à transporter, on ne va pas faire voler des avions vides, c’est une évidence », déclare le P-dg d’Air Tahiti Nui, Michel Monvoisin.
La compagnie maintient donc pour l’heure son programme avec deux 2 vols hebdomadaires vers Paris et deux à destination de Los Angeles.
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Air France effectue deux vols par semaine pour rejoindre la métropole. Mais pour combien de temps ?
Les compagnies se donnent une semaine pour évaluer l’impact de cette nouvelle restriction dont la durée n’a pas été clairement annoncée. 2 mois ou plus ? Alors qu’elles préparaient une légère reprise avec la saison haute , jamais les compagnies aériennes ont été confrontées à une telle crise dans le temps.
« On me dit de garder mes charges et on m’enlève mes recettes… (…) Dans le discours ils ont dit qu’ils allaient continuer à payer, à nous soutenir. On est à l’écoute. On compte sur l’Etat aujourd’hui. Clairement, il n’y a que l’Etat qui peut amener des solutions. »
Un ralentissement du trafic aérien ne serait pas sans conséquences. Toute la logistique du fret comme le transport de colis par exemple, ou les produits importés serait perturbé. Du côté de la plateforme internationale de Tahiti Faa’a, il faudra aussi s’adapter et s’attendre à voir l’aérogare sans l’enthousiasme et l’affluence des arrivées et des départs.