Voté à la quasi-unanimité par les 57 représentants de l’assemblée, le télétravail en Polynésie est désormais mieux encadré. « Ça répond à une vraie demande. Pas seulement dans le cadre d’une crise sanitaire mais également pour mettre en place ce nouveau dispositif. Des demandes qu’on a, les gens veulent plutôt partir sur un système hybride, c’est-à-dire à raison de une ou deux journées par semaine ou juste quelques journées par mois pour permettre à leurs salariés, à leurs employés, de pouvoir travailler de chez eux », explique la ministre Virginie Bruant.
Selon l’ancienne ministre du Travail Nicole Bouteau, maintenant dans l’opposition, le télétravail ne pourra se faire sans le développement du numérique : « Il fallait pouvoir déployer le numérique en Polynésie. C’est de plus en plus le cas aujourd’hui. Et ça doit être accompagné. Il me semble que l’administration est bien sur cette voie par la dématérialisation. Donc je pense que ce sera intéressant d’avoir un retour d’expérience d’ici un an voire deux ans de l’utilisation de ces deux textes règlementaires ».
Pour l’entreprise, le télétravail est synonyme de réduction de facture d’énergie mais aussi de réduction du taux d’absentéisme. Pour l’employé, ce mode de travail a aussi un intérêt. Son budget transport est réduit et sa qualité de vie améliorée. Mais ces conditions de travail particulières impliquent un encadrement clair. Notamment dans la fonction publique, souligne James Heaux, représentant du groupe Tavini Huiratiraa à l’assemblée de la Polynésie française. « Si vous avez lu le texte, le dernier article du projet de loi de télétravail dans le secteur public, il y aura une nouvelle délibération qui viendra fixer les modalités du télétravail. Donc on en est là. On n’a pas encore les tenants et les aboutissants. »
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Seules une dizaine d’entreprises polynésiennes aurait à ce jour instauré le télétravail dans leur quotidien. Les textes adoptés qui doivent encore évoluer sont susceptibles d’agrandir la liste des nouveaux adeptes.