Le tour du monde en stop d’Antonin, de Nantes aux îles Marquises

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Auto-stop, bateau-stop et même avion-stop, Antonin parcourt le monde en comptant sur la seule force de son pouce. Il embarque sur des voiliers pour traverser les océans mais s’est aussi retrouvé dans le cockpit d’un avion d’Air Moana, récemment. Après son aventure en sac à dos à travers les routes d’Amérique latine, il poursuit son périple en traversant l’océan Pacifique pour rejoindre l’Asie. Il est actuellement à Tahiti.

Publié le 24/07/2023 à 19:30 - Mise à jour le 25/07/2023 à 9:10

Auto-stop, bateau-stop et même avion-stop, Antonin parcourt le monde en comptant sur la seule force de son pouce. Il embarque sur des voiliers pour traverser les océans mais s’est aussi retrouvé dans le cockpit d’un avion d’Air Moana, récemment. Après son aventure en sac à dos à travers les routes d’Amérique latine, il poursuit son périple en traversant l’océan Pacifique pour rejoindre l’Asie. Il est actuellement à Tahiti.

L’aventure d’Antonin, globe-trotter de 24 ans, a débuté il y a un an et demi. Pour réaliser son rêve, le jeune homme s’est lancé un défi : faire le tour du monde en se déplaçant uniquement en stop. Auto-stop, bateau-stop et même avion-stop. « Au début, c’était juste pour aller quelque part en France. Je n’avais pas de voiture. Donc j’ai fait du stop. Je me suis rendu compte du potentiel fou, des opportunités que ça engendrait. Et c’est à ce moment-là que je me suis dit : mais pourquoi ne pas en faire mon tour du monde ? », raconte Antonin.

Faire du stop, ce n’est qu’une question de temps. « Mon attente la plus longue c’était en Espagne, c’était 52 heures d’attente », confie-t-il. Et grâce à cette approche, il a déjà parcouru plus de 50 000 km et découvert une quinzaine de pays.

Le voilier-stop sans notion de navigation

C’est en novembre 2021 qu’Antonin amorce son périple. Partant de Nantes, il se dirige d’abord vers le littoral espagnol. Il s’élance ensuite en direction de l’ouest pour rejoindre le continent sud-américain. La traversée de l’océan Atlantique l’attend donc. Pour la première fois de son voyage, Antonin se lance dans le bateau-stop. Dépourvu d’expérience en navigation, il tente néanmoins sa chance auprès de plusieurs équipages.

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Au bout de deux semaines, le destin lui sourit lorsque l’équipage d’un voilier décide de l’accueillir à bord. Mais comme le souligne l’aventurier, « S’improviser marin ce n’est pas forcément évident ». Les premiers jours sont marqués par le mal de mer et la découverte d’un vocabulaire marin inconnu, mais Antonin s’adapte rapidement à cet environnement hostile et captivant.

Après de longues semaines en haute mer, le jeune voyageur débarque enfin aux Antilles. De là, il continue son aventure en naviguant à bord de trois bateaux différents pour atteindre le Suriname. Une fois les pieds posés sur le sol latino-américain, le voyage d’Antonin se poursuit pendant des mois sur la terre ferme. En alternant auto-stop, hébergement chez l’habitant et nuits dans sa tente en pleine nature, il bourlingue à travers tout le continent, foulant notamment le sol des Antilles, du Brésil, du Pérou ou du Chili.

La Polynésie, une escale dans sa traversée du Pacifique

A l’issue de ces mois d’aventure, le moment est venu pour Antonin de reprendre la mer, cette fois en direction du Pacifique Sud. Après 38 jours de navigation, le voilier sur lequel il a embarqué jette l’ancre aux Marquises. Escale rêvée pour tous les voiliers, la Polynésie est un point de passage obligatoire lorsque l’on souhaite traverser le Pacifique. « Je suis arrivé sur cette petite île. Je ne savais pas que c’était une île d’environ 2000 habitants », relate le baroudeur. « Il y avait une ambiance de village, des gens super sympas. J’ai eu un très bel accueil en arrivant », s’enthousiasme-t-il.

Ne parvenant pas à trouver de voilier pour rejoindre Tahiti, il tente un nouveau pari : l’avion-stop. Pour cela, il prend contact avec les deux compagnies aériennes polynésiennes, en expliquant sa démarche singulière. Sensible à son projet de tour du monde, Air Moana l’invite à bord d’un de ses vols. Une opportunité qui lui aura même permis d’accéder au cockpit.

Il y a quelques jours à peine, Antonin a atterri à Tahiti. Son mode de voyage atypique lui permet de collecter de nombreuses anecdotes insolites et de faire des rencontres marquantes. Par exemple, lors de son passage en Martinique, il fait la connaissance d’une femme qui est désormais abonnée à son compte Instagram. Près d’un an plus tard, elle lui offre l’hospitalité à Mahina. « Le plus drôle dans tout ça, c’est que ce n’était même pas une amie, on a juste parlé 5 minutes », s’enthousiasme-t-il. Néanmoins, Antonin n’a pas toujours eu la chance de trouver refuge chez quelqu’un. « Le camping sauvage fait vraiment partie du voyage. Par exemple, quand je faisais de l’auto-stop en Amérique du Sud, il m’est arrivé d’être déposé dans des endroits au milieu de nulle part. Et là, j’ai dû camper », ajoute le voyageur.

200 000 followers en quelques mois

Ce voyage, Antonin aime le partager. Passionné d’audiovisuel, il diffuse ses aventures sur les réseaux sociaux. En début d’année, son compte Instagram regroupait entre 1000 et 2000 abonnés. Et en l’espace de quelques mois, ce chiffre a grimpé en flèche. Il a réussi à réunir une communauté de près de 200 000 personnes, qui suivent au quotidien les péripéties de son voyage. 

Au-delà de ce partage en ligne, Antonin se rend dans les écoles primaires de sa région natale, le Pays de la Loire. Dans les salles de classe, ses interventions ressemblent à de la géographie ludique. Sensibilisant les enfants aux enjeux environnementaux, il souhaite également les éveiller aux différentes cultures qui peuplent notre planète. « Je veux leur faire comprendre que la France n’est pas le seul pays du monde. Je veux briser un peu l’idée d’ethnocentrisme », explique-t-il. En plus d’ouvrir les esprits sur le monde, il leur enseigne des notions techniques fascinantes, comme le fonctionnement des fuseaux horaires ou encore la navigation à bord d’un voilier. Grâce à sa passion pour l’audiovisuel, il agrémente ses interventions de supports attrayants, utilisant ses photos et vidéos de voyage.

Ces moments partagés avec ces élèves révèlent parfois des questionnements attendrissants, comme celui d’un enfant se demandant comment il fait pour transporter son réfrigérateur dans son sac…

Pour l’heure, Antonin est à la recherche d’un voilier en direction de Fidji. Il souhaite traverser le Pacifique pour rejoindre l’Asie. De là, il continuera son voyage en auto-stop pour finalement rentrer en métropole. Si le voyageur se plaît au fenua, il reconnaît que le coût de la vie y est élevé. « Pour une journée ici c’est 5 jours en Asie par exemple. Mais les paysages valent le coup », estime le globetrotter.

Suivez le périple d’Antonin sur sa page instagram

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