Elles se vendent comme des petits pains. Les bougies de cette échoppe spécialisée dans les objets de culte sont très prisées des clients. Au-delà de la Toussaint, tous préparent le Turamara’a : un moment de communion attendu par de nombreuses familles.
« Tous les ans, les gens ont l’habitude de passer acheter des bougies, des croix et des statues de la Vierge Marie pour les mettre sur les tombes », explique Marie-Madeleine Laut, vendeuse d’articles religieux, « ils se divisent en deux ou trois groupes. Certains nettoient, d’autres peignent les tombes. Et il y a une autre partie qui vient acheter les bougies. Les clients ne comptent pas. Ils achètent ».
Mais face à l’inflation, pour d’autres chrétiens, c’est le système D qui prime, comme le souligne Vaimatari Lo Sam Kieou, la Chargée de communication du diocèse : « on trouve toujours des moyens pour garnir les tombes. On prend les fleurs du jardin. On ne va pas forcément sur le marché. Pour ce qui est bougies et lampions, c’est un peu plus cher (…) mais on s’en sort toujours ».
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Pour les croyants, le Turamara’a illumine les tombes, mais aussi les cœurs. A Tahiti, il se déroule à partir du 1er novembre à Papeete, Pirae, ou encore Tautira. Le 2 à Papara ou Papeari, le 4 à Papeari toujours, et, enfin, le 5, à Punaauia et à Mahina. Les paroissiens font donc parfois le tour des cimetières. Un calendrier est même publié pour les aider à s’organiser.
« Ça dépend de la disponibilité de certains curés qui, dans leur paroisse, on 2, ou 3 lieux de sépulture, comme les cimetières. A Arue, on a des proches, à Mahina aussi, donc on regarde un peu le calendrier », indique Gaspar Mahaga, diacre de Hitia’a o Te Ra. Le Turamara’a se poursuivra jusqu’au 6 novembre pour les habitants du Fenua Aihere.