La dernière épidémie de ce sérotype remonte à 1997. Pas immunisés, les moins de 20 ans et les nouveaux venus sur le territoire sont donc particulièrement vulnérables. Avec l’arrivée de la saison des pluies, le Bureau de veille sanitaire souligne l’importance de détruire les gîtes larvaires, et de consulter aux moindres signes suspects.
« Il s’agit de l’apparition de fièvre brutale, on a mal partout, aux muscles aux articulations, à la tête, on peut éventuellement avoir des saignements hémorragiques, qui sont un signe de gravité. Toute fièvre mal supportée, surtout sur un enfant grognon c’est important de consulter son médecin. Il y a aussi la grippe, et d’autres maladies infectieuses qui vont arriver, donc c’est bien d’avoir des diagnostiques différents » indique Sabine Henry, médecin responsable du Bureau de veille sanitaire.
Comme beaucoup d’infections virales, la dengue peut être asymptomatique : on peut donc être porteur sans avoir les symptômes. De quoi contribuer à répandre le virus, et altérer les données du bureau. Si près de 1 700 cas ont déjà été recensés, le bureau se veut toutefois rassurant.
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« C’est une évolution par quinzaine du nombre de nouveaux cas qui est complètement attendue. L’épidémie suit une évolution tout à fait normale, avec pour l’instant un nombre d’hospitalisation de moins de 4%, pas de forme grave et aucun décès » reprend l’épidémiologiste. La vigilance reste de mise. Le Bureau invite les Polynésiens à vider ses coupelles une fois par semaine. « On arrive à la période de la Toussaint, il faut bien penser à vider tout ce qui peut attirer les moustiques pour freiner leur prolifération » assène le médecin.
Si les dernières épidémies n’ont pas fait de victimes, celle de 1997 avait atteint en 8 mois plus de 14 500 personnes, dont 140 enfants hospitalisés. En Nouvelle-Calédonie, l’épidémie a déjà fait deux morts.