Les aliments pour poules en pénurie au fenua

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La filière agroalimentaire du fenua est freinée par les retards de transports de marchandises par voie maritime. Les distributeurs d’aliments, les éleveurs de poules pondeuses et les particuliers peinent à se ravitailler en produits alimentaires à base de céréales (maïs, blé, orge, soja). Les distributeurs préservent alors leur stock pour les éleveurs qui rationnent l’alimentation de leurs poules afin d’éviter une pénurie d’œufs.

Publié le 18/03/2022 à 15:20 - Mise à jour le 18/03/2022 à 15:36

La filière agroalimentaire du fenua est freinée par les retards de transports de marchandises par voie maritime. Les distributeurs d’aliments, les éleveurs de poules pondeuses et les particuliers peinent à se ravitailler en produits alimentaires à base de céréales (maïs, blé, orge, soja). Les distributeurs préservent alors leur stock pour les éleveurs qui rationnent l’alimentation de leurs poules afin d’éviter une pénurie d’œufs.

Depuis six mois, les deux plus grands distributeurs du fenua rencontrent des difficultés à approvisionner les éleveurs de poules pondeuses. En cause : le retard du transport maritime. « On fait venir de la matière première, pas de l’aliment fini, et donc le problème majeur que l’on rencontre, c’est le transport des conteneurs. Lorsque l’on commande 20 conteneurs, généralement, il y a 15 conteneurs qui arrivent. C’est difficile pour nous de terminer le cycle jusqu’au prochain navire » indique Rodney Sangue, responsable d’une usine agroalimentaire.

Aux éleveurs, se rajoutent les particuliers comme Delphine Guichard qui guette depuis un bon moment de la nourriture pour ses poules : « Cela fait feux semaines que je viens voir s’il y a des aliments. Et aujourd’hui, ce n’est toujours pas là. Donc je cuis du riz avec du pain rassis mélangé et des bananes pourries… que je donne à mes poules ».

En Polynésie, on comptabilise cinq gros éleveurs de poules pondeuses. Afin d’éviter une pénurie d’œufs sur le marché, le stock d’aliments leur est en grande partie réservé. « On doit privilégier les éleveurs, on a deux commerces en ville qui attendent d’être livrés en aliments, mais c’est difficile pour nous de les livrer parce qu’on se doit d’abord de nourrir les poules des éleveurs » précise Rodney Sangue.

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De la production à la vente en passant par le conditionnement, près de 30 000 poules et poussins sont élevées dans une ferme de la presqu’île. Le nombre de repas a été réduit, tout en maintenant une production de qualité. « On a dû rationner les poules, ce qui n’est pas bon parce qu’il faut qu’elles maintiennent un certain poids pour produire un œuf de qualité (…) Sinon, il peut y avoir des problème de casse et de fragilité au niveau de l’œuf. Au niveau du conditionnement, on a séparé les œufs cassés, les œufs fragiles, pour ne garder que les meilleurs » explique Alain Sangue, éleveur de poules pondeuses.

Malgré ces difficultés, le prix de vente des œufs n’a pas été impacté parce que le contrôle des marges ne le permet pas. Les éleveurs souhaiteraient cependant voir appliquer une augmentation de 10% du prix, afin de maintenir leur affaire.

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