La population est encore timide pour se rendre dans les expositions-ventes. A Faa’a, les artisans espèrent que les prochains mois seront plus favorables pour écouler leurs créations.
La qualité de leur travail n’est plus à démontrer. Les paniers tressés, colliers, bijoux et autres produits locaux confectionnés à la main ont toujours la cote. Mais pour vendre il a fallu s’adapter à la clientèle.
« Je suis obligée maintenant d’aller vers les gens, vers les entreprises pour pouvoir vendre mes produits », confie Maimiti Barff, présidente de l’association Farerauarii.
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Côté tarifs, certains artisans ont revu leurs prix à la baisse. Et pour compenser une perte de chiffre d’affaires de 30 à 50%, les petites mains travailleuses alternent les activités.
« Je fais l’artisanat et en même temps, comme j’ai des fruits à la maison, je prends mes fruits pour les vendre, poursuit Maimiti Barff. Maintenant je m’organise comme ça : j’ai mon petit fa’a’apu à la maison, plus l’artisanat. C’est comme ça qu’on a pu s’en sortir. »
Geneviève, passionnée de couture, a elle aussi vu ses ventes chuter l’an passé avec l’annulation en cascade de l’ensemble des salons. Pour s’en sortir, cette année elle participe aux petites expositions-ventes prévues à la mairie, mais pas seulement. « Je fais des réparations pour le moment au niveau des fermetures, des housses, et cette année je donne des cours », précise-t-elle.
La fédération Faa’a i te Rima Ve’avea espère maintenir ce type d’expositions. La capacité d’accueil y est réduite. « D’autres communes sont aussi dotées d’un fare artisanal, telles que Punaauia, Paea, Papara ou encore Pirae et Mahina. Je les encourage à les exploiter comme nous le faisons », indique Fabiola Tupana, la présidente de la fédération.
Le fare artisanat de la mairie de Faa’a pourrait accueillir, à raison de deux fois par mois, ce type d’exposition-vente, selon le calendrier établi.