Dans leurs gestes et leurs mouvements, ces huit danseuses de ‘ori tahiti s’expriment. Elles font partie de l’association sportive de danse du collège La Mennais. Dans quelques heures, elles se produiront sur la scène du petit théâtre dans un ‘ote’a et un ‘aparima.
« Ça fait deux mois qu’on s’est préparés et on est contents d’être là, confie Kiara Gilroy, élève en 5e. Pour montrer que nous les jeunes, même si on est de la nouvelle génération, on continue à préserver notre culture et à danser. »
Danser pour le plaisir, représenter fièrement sa culture, autant de motivations qui ont poussé ces élèves à intégrer une association sportive de danse. Malheureusement, l’option se fait rare dans les établissements scolaires, comme l’explique Cécile Gilroy, leur professeur d’EPS et responsable de l’association sportive danse.
« Ça faisait 3-4 ans que l’AS danse n’était plus instaurée au sein du collège La Mennais par manque d’enseignants spécialistes de l’activité, détaille-t-elle. Donc on relance l’activité cette année et les élèves sont heureux de faire partie du spectacle. »
Un spectacle qui mélange les styles. Les élèves du collège de Afareaitu, par exemple, qui ont fait le déplacement depuis Moorea, pratiquent le hip-hop.
« J’ai essayé de leur inculquer tout au long de l’année la culture hip-hop, explique Frédérique Marere, leur professeur, avec la tenue vestimentaire qui va avec, l’énergie qui va avec et puis varier également la gestuelle, faire du hip-hop chorégraphié debout mais aussi du breakdance, des parties au sol qui sont peut-être plus faciles pour les garçons… »
Au total, seuls quatre établissements scolaires en Polynésie proposent l’option danse. Avec ce gala, il s’agira surtout de montrer aux parents ce que font leurs enfants, et promouvoir la discipline.