De moins en moins de farine et des quotas drastiques qui forcent les boulangers à ajuster leur production. Derrière les fours et pétrins, la situation devient de plus en plus tendue. Depuis la missive de la direction générale des affaires économiques (DGAE) adressée aux professionnels le 6 novembre pour les informer de soucis d’approvisionnement en farine, certains ont pris les devants et se réapprovisionnent par leurs propres moyens.
Ce matin, l’une de ces boulangeries a fait livrer 5 tonnes par un importateur privé pour compenser le manque jusqu’au prochain réapprovisionnement. 200 sacs payés au prix fort. « On a dû rationner un petit peu, manager le stock histoire de répondre aux besoins de tous les magasins que l’on doit fournir. Il y a toujours de la demande, qu’on essaie de limiter, parce qu’on est vite à court de farine, glisse le secrétaire polyvalent. Pour compléter le manque, on a dû commander des farines non subventionnées. Sans aide du Pays, on les paie plein pot » .
Soumis aux réglementations des produits de première nécessité, les boulangers restent limités sur leur choix de farine. Les alternatives ne sont pas légion. La plus répandue consiste à réduire les quantités de pain dans chaque magasin, pour approvisionner tous les points de vente de manière équitable.
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« On a senti un gros retard de livraison de farine. La quantité a été divisée par deux, et notre production de pain a été réduite de 20%, ajoute une boulangère. Pour le moment, on arrive à fournir nos magasins, mais on ne sait pas jusqu’à quand. On est encore dans le flou » .
Bien que l’incertitude demeure, un réapprovisionnement est annoncé fin novembre ou début décembre. Une échéance déterminante pour stabiliser la situation et permettre aux boulangers de reprendre une production normale.