Ce mardi matin, nous sommes bien loin de l’effervescence d’un jour normal de l’arrivée d’un caboteur. Mais l’essentiel est bien là : essence, gaz et denrées alimentaires. Des provisions qui permettent aux îles de continuer à vivre et ce, malgré le confinement. « L’activité a un peu diminué depuis le confinement. Mais le bateau, il vient quand même. On ne peut pas s’arrêter. On est là pour servir la population. (…) Ce qui est bien, c’est que comme on est en confinement, les gens ne se ruent pas sur le quai » explique Lisette Tchong Fong, employée du Taporo.
Arrivé à 3 heures 30 aujourd’hui, le Taporo effectue sa première distribution de la semaine. Les employés des supermarchés sont déjà sur place et vérifient la marchandise. « Aujourd’hui, c’est plus du congelé et du sec, du réfrigéré. En quantité, cela n’a pas trop bougé. Il y a juste une légère diminution des commandes, mais ça va. (…) On tourne un peu au ralenti » nous dit Jérémy Afo, commerçant. « C’est bien que les bateaux puissent encore venir aux îles Sous-le-Vent, cela évite les ruptures générales, les grosses pénuries » poursuit-il. « Il n’y a pas beaucoup de marchandises pour un mardi, mais ça se comprend avec ce qu’il se passe en ce moment » ajoute Moana Garbutt, employé du Taporo.
Si le fret alimentaire a légèrement diminué, le transporteur note une augmentation des colis médicaux : « Le plus important, c’est pour l’hôpital. Il y a des médicaments, des bouteilles d’oxygène etc. » précise Lisette.
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Avec l’arrêt des vols, les caboteurs restent le seul lien entre les îles. Des dizaines de personnes travaillent iici du mardi au vendredi. Si le virus ne semble pas les inquiéter pour le moment, les professionnels restent toutefois sur leurs gardes.