En 2010, déjà, une circulaire du ministère national du travail stipulait le droit pour tous de passer les examens dans des conditions respectueuses. Cette note stipule que les centres très éloignés de la métropole et pour lesquels l’aménagement des horaires est inopérant, pourront recourir à la technique de la mise en loge (les étudiants sont isolés pendant le concours en métropole pour ne pas avoir accès aux sujets, jusqu’à ce qu’ils passent le concours eux-mêmes). Mais selon le vice-rectorat, cette règle ne s’applique pas aux concours de l’éducation nationale.
Il existe cependant une consigne limitant à 2 heures 30 l’écart entre le déroulement de l’épreuve en Polynésie et en Métropole.
Insuffisant pour ces étudiants, qui ont posté sur le site « égalité réelle outre-mer » une proposition pour lutter contre ces injustices. En quelques jours, elle a déjà recueilli plus de 300 votes. Si vous souhaitez voter, vous pouvez le faire jusqu’au dimanche 09 octobre.
Pour Andréas Pfersmann, secrétaire du syndicat national de l’Enseignement Supérieur, « l’idée est d’arriver à une règle nationale qui ait valeur de droit, qui s’applique à l’ensemble des Outre-Mer et à l’ensemble des concours de la fonction publique. »
L’idéal serait que cette proposition soit inclue dans la loi sur l’égalité réelle en Outre-mer. Mais il faudra attendre : le projet examiné en ce moment à l’Assemblée Nationale, n’en est qu’à ses balbutiements.
Hinatea REMOISSENET, étudiante en Lettres Modernes
Andréas PFERSMANN, secrétaire du syndicat national de l’Enseignement Supérieur