Rachel Faivre, vendeuse, raconte sa mésaventure : « Ça s’est passé la semaine dernière. Une jeune fille est rentrée dans la boutique. Elle a essayé de sympathiser avec moi pour que j’ai confiance. Le temps qu’elle regarde dans la boutique, j’ai servi d’autres clients et elle en a profité pour prendre des articles. Quand elle est sortie de la cabine, j’ai senti qu’il y avait un truc. Je suis allée directement dans la cabine et j’ai vu les cintres vides. »
La voleuse est également passée dans la boutique d’à côté avant de s’éclipser dans d’autres enseignes pour y commettre les mêmes délits. Les commerçants de la zone se sont passés le mot et ont créé un groupe Facebook pour s’entraider et mieux se protéger.
« On a été assez réactifs entre nous, explique Almary Arapari, gérante d’une boutique. On a créé le Facebook et on a commencé à ajouter les commerçants qu’on connait pour voir s’ils ont aussi été cambriolés donc on a les informations. On souhaiterait aussi plus de vigilance au niveau de la police, il faut que le gouvernement nous accompagne (…) parce qu’on se sent quand même seuls.«
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Les commerçants ont porté plainte, mais ils redoutent qu’elle n’aboutisse pas. Dans des cas similaires, la justice avait proposé que la personne responsable des vols fasse des heures de travail d’intérêt général dans les boutiques victimes. Une idée que les commerçants avaient catégoriquement refusée. Selon eux, les malfaiteurs ne sont pas suffisamment dissuadés de récidiver. « Effectivement, ces problèmes nous ont été évoqués et depuis nous avons mis en place des mesures, notamment avec l’accentuation de patrouilles pédestres dans le centre-ville et élargies au Quartier du commerce également où les commerçants, après 15h30 se sentent un peu isolés », déclare le capitaine Tautuarii Tixier, adjoint au chef du Service territorial de la sécurité publique.
À l’approche du black Friday qui aura lieu le 29 novembre, Guy Loussan, porte-parole de la fédération générale du commerce appelle à la vigilance : « On sait qu’il y aura une grande affluence de clientèle et je recommande aux commerçants d’augmenter leurs effectifs, se munir d’une caméra, et puis de systèmes d’anti-vols. Et aux futurs « Arsène Lupin », on vous surveille cette fois-ci ! »
La peine encourue pour vol à l’étalage est de 3 ans de prison et près de 5.3 millions de Fcfp d’amende.