Les contrôleurs aériens du fenua partent en grève

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Suite au préavis déposé vendredi dernier par les représentants de l'USAC CGT (Union syndicale de l'aviation civile afiliée à la CGT) à la Direction générale de l'aviation civile, la grève des contrôleurs aériens prendra effet pour quatre jours, dès jeudi 16 mai à 7h. L'USAC CGT dénonce le déclassement de Tahiti dans le protocole social de l’aviation civile 2023-2027, censé entrer en vigueur le 1er juillet.

Publié le 15/05/2024 à 11:38 - Mise à jour le 16/05/2024 à 9:46

Suite au préavis déposé vendredi dernier par les représentants de l'USAC CGT (Union syndicale de l'aviation civile afiliée à la CGT) à la Direction générale de l'aviation civile, la grève des contrôleurs aériens prendra effet pour quatre jours, dès jeudi 16 mai à 7h. L'USAC CGT dénonce le déclassement de Tahiti dans le protocole social de l’aviation civile 2023-2027, censé entrer en vigueur le 1er juillet.

Turbulences à venir dans le ciel Polynésien. Mandaté par les contrôleurs aériens du fenua pour négocier le protocole social de l’aviation civile 2023-2027, le syndicat USAC CGT (Union syndicale de l’aviation civile afiliée à la CGT) a annoncé qu’une grève de quatre jours prenait effet ce jeudi à 7 heures du matin.

Le mouvement social intervient dans un contexte de refonte nationale du contrôle aérien, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet 2024. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) prévoit de revoir le maillage territorial des services de navigation aérienne et de redimensionner les moyens et effectifs des contrôleurs pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien.

Or, le protocole, signé par les antennes locales de FO et du SNCTA (Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien), déclasse la Polynésie par rapport à son échelon défini en 2013. Un maillage qui ne correspond pas aux attentes des contrôleurs du fenua, gérant une surface 12,5 millions de km² via 48 aérodromes. Le remplacement des 10 contrôleurs aériens censés partir d’ici janvier 2025 ne serait ainsi pas assuré, et des aérodromes potentiellement fermés.

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« On n’est pas classés à notre juste valeur » , dénonce la représentante USAC CGT Tiarama Lehartel. (La DGAC) ne semble pas mesurer l’importance de nos missions. C’est-à-dire que le fait qu’on soit loin, ils nous considèrent comme un petit « time zone » (…) la politique en France est en termes de coûts-bénéfices. Forcément, en Polynésie, ça coûte plus cher que ce que ça rapporte parce que c’est un territoire atypique. Mais on a besoin de l’aérien pour relier nos îles » , insiste-t-elle.

Un « fort taux » d’agents parmi les 31 que compte le Pays ont déclaré leur intention de suivre la grève. Responsables du contrôle, des services de la circulation aérienne, de l’information des usagers ou encore du sauvetage en cas d’accident ou de perte d’un avion, les contrôleurs aériens doivent assurer un service minimum. La DGAC doit faire parvenir à l’USAC ses réquisitions dans la journée.

La grève ne devrait donc pas avoir d’incidence sur les vols internationaux, ni les evasan. Elle devrait en revanche toucher les vols commerciaux domestiques pour ce week-end de vacances.

« C’est sûr que ça va être mal perçu, mais on ne le fait pas pour mettre la pagaille, poursuit Tiarama Lehartel. On a toujours pris sur nous et fait des efforts pour que ça ne passe mal (…) C’est un échec du dialogue social » , conclut-elle.

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