Les démineurs du NEDEX, des militaires en alerte permanente

Publié le

Ils travaillent dans la plus grande discrétion. Les militaires du GRIN, comprenez le Groupe Régional d’Intervention NEDEX, sont spécialisés dans le traitement des engins explosifs. Ces démineurs étaient présents lors des Jeux Olympiques à Teahupo’o pour des opérations de fouille et de sécurisation du site. Ces militaires sont en moyenne déployés une fois par mois en Polynésie pour des opérations de contrôle, mais aussi pour neutraliser de vieux obus et autres munitions à risque. TNTV est allée à leur rencontre.

Publié le 24/08/2024 à 12:15 - Mise à jour le 24/08/2024 à 12:19

Ils travaillent dans la plus grande discrétion. Les militaires du GRIN, comprenez le Groupe Régional d’Intervention NEDEX, sont spécialisés dans le traitement des engins explosifs. Ces démineurs étaient présents lors des Jeux Olympiques à Teahupo’o pour des opérations de fouille et de sécurisation du site. Ces militaires sont en moyenne déployés une fois par mois en Polynésie pour des opérations de contrôle, mais aussi pour neutraliser de vieux obus et autres munitions à risque. TNTV est allée à leur rencontre.

Le robot est un allié précieux des équipes du NEDEX. Doté d’une caméra et d’une pince, il permet d’approcher et de fouiller des colis suspects sans risque pour les militaires.

Lors de cet exercice, l’équipe prend la décision, dans un premier temps, de faire appel à lui pour contrôler un colis dangereux. Il contient en effet des grenades. Un périmètre de sécurité est impérativement mis en place avant toute intervention, comme l’explique le chef Tamatoa.

« On se concerte avant avec le numéro 1. Et c’est lui qui prend la dernière décision. Quand on arrive devant l’objet suspect, il faut garder son sang-froid », explique le militaire.

– PUBLICITE –

Pour se protéger des impacts d’une éventuelle explosion, comme ils le feraient en situation réelle, les démineurs enfilent une combinaison de sécurité. Elle pèse 35 kg. Alors qu’il était déployé au Mali, le chef Tamatoa est intervenu sur la neutralisation d’une roquette.

Les démineurs ont un précieux allié: un robot. (Crédit: TNTV)

Lors de telles opérations, ce sont ces spécialistes qui décident de la procédure à adopter. A chaque intervention de neutralisation, d’enlèvement et de destruction d’engins explosifs, les démineurs travaillent en binôme.

« Il y a le numéro 1 et le numéro 2. Le numéro 1 va aller sur l’engin pour la neutralisation et le numéro 2 va essentiellement être occupé à la préparation du matériel pour la suite de l’opération. Il gère aussi les moyens sanitaires et les forces de sécurité qui bloquent le périmètre », indique le chef du GRIN, le major Christophe.

Les 6 démineurs du NEDEX de Polynésie s’entraînent deux fois par semaine. L’unité est en alerte 24 heures sur 24 et peut intervenir en moins de deux heures où que ce soit sur l’île de Tahiti. Mais son rayon d’action s’étend à tout le territoire. Selon la menace, les précautions diffèrent.

Les hommes du NEDEX sont en alerte 24 heures sur 24. (Crédit: TNTV)

« Cela dépend des situations. On va parfois être amené à neutraliser qu’en partie, on appelle ça ‘sécuriser’ pour ensuite détruire ou continuer la neutralisation ailleurs. Parfois, on n’a pas le choix et on doit détruire sur place, car c’est dangereux de déplacer l’engin », souligne le major Christophe.

Depuis le début de l’année, les démineurs ont déjà effectué 14 interventions, la moitié pour neutraliser des munitions : obus de guerre, cartouches ou grenades.

Dans ses locaux, le NEDEX conserve tout un attirail d’engins explosifs datant des débuts de l’artillerie, à la Seconde Guerre mondiale, mais aussi des munitions plus modernes. Tous ont été neutralisés.

Le NEDEX conserve tout un attirail d’engins explosifs (neutralisés) dans ses locaux. (Crédit: TNTV)

« Il y en a qui ont été tirés, donc ils ont pu atterrir n’importe où. D’autres ont été abonnés dans des caves, des grottes ou des maisons. Et il y en a parfois aussi qui ont été jetés en mer. La houle aidant, de temps en temps, des munitions reviennent en bord de plage », ajoute le chef du GRIN.   

Certains obus sont encore aujourd’hui découverts sur des terrains privés, sur des plages, ou lors de travaux de terrassement. Le NEDEX rappelle qu’il ne faut surtout pas les manipuler, ni les déplacer. La consigne est de prévenir la gendarmerie, ou la police nationale, avant que les démineurs interviennent.

Dernières news

Activer le son Couper le son