Les maires du Pacifique se penchent sur l’alimentation en eau potable et les risques sanitaires

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En Polynésie, seules 10 communes sur 48 ont un plan de sécurité sanitaire de l’eau. Parmi elles, le cas de la commune de Tumaraa intéresse les voisins Calédoniens et Wallisiens, réunis pour un séminaire de deux jours organisé par PROTEGE (Projet Régional des Territoires du Pacifique pour la Gestion Durable des écosystèmes). L’enjeu : trouver des solutions efficaces pour maintenir une distribution d’eau potable efficiente.

Publié le 12/03/2024 à 17:38 - Mise à jour le 13/03/2024 à 9:18

En Polynésie, seules 10 communes sur 48 ont un plan de sécurité sanitaire de l’eau. Parmi elles, le cas de la commune de Tumaraa intéresse les voisins Calédoniens et Wallisiens, réunis pour un séminaire de deux jours organisé par PROTEGE (Projet Régional des Territoires du Pacifique pour la Gestion Durable des écosystèmes). L’enjeu : trouver des solutions efficaces pour maintenir une distribution d’eau potable efficiente.


Un plan pour recenser tous les risques susceptibles de contaminer l’eau prélevée en nappes, en rivières et acheminée jusqu’au consommateur. C’est l’idée du PSSE, plan de sécurité sanitaire des eaux, permettant de s’assurer que l’eau du robinet reste potable et saine en toute circonstance. Le PSSE répertorie les incidents potentiels et leurs conséquences, en précisant les mesures adaptées à prendre. Un sujet que les communes de Raiatea connaissent bien.

« À Tumaraa, 42 risques majeurs ont été recensés et ont été classés par ordre de priorité, en fonction du niveau de gravité du risque, indique le chef du service hydraulique de la commune, Tuia Niva. On s’est rendu compte que sur certains de nos sites, il n’y avait pas de clôtures, les gens pouvaient facilement accéder à des réservoirs et à des ouvrages« . Tumaraa a fait appel à un bureau d’étude en 2020 pour élaborer son PSSE, et des mesures ont été mises en place pour bloquer les failles.

Le Code général des collectivités territoriales impose aux municipalités de distribuer de l’eau potable à leurs administrés. En Polynésie, les études, les coûts des travaux, l’entretien du réseau d’eau sont ainsi à la charge de la commune. Si seules 10 communes sur 48 sont actuellement dans les clous au fenua, Wallis et Futuna, dont des représentants se sont déplacés ce mardi au fenua pour un séminaire de deux jours dans le cadre du projet PROTEGE (Projet Régional des Territoires du Pacifique pour la Gestion Durable des écosystèmes), vient seulement de lancer la rédaction de son PSSE.

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« L’objectif de Wallis-et-Futuna, c’est de participer à cette conférence Océanienne qui nous lie avec la Calédonie et la Polynésie. Nous pouvons acquérir l’expérience et le savoir-faire de nos confrères, se félicite Charles Gaveau, conseiller territorial wallisien. Ensuite, on pourra les adapter sur notre territoire« .

En 2021, le programme PROTEGE, financé par des fonds européens, a accompagné 5 communes volontaires dans la mise en place de leur PSSE. D’autres communes du fenua devraient suivre prochainement.

Benjamin Roger, coordinateur régional « eau » de la communauté du Pacifique, invité du journal :

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