Autre souci, les manèges de Aorai Tinihau ne tournent plus comme il y a 20 ans. Les parents ne dépensent plus autant, ils arrivent de plus en tard vers la fin de l’après-midi. C’est ce qu’a constaté Albert Porlier, forain. « Cela fait quatre ou cinq ans que les familles s’occupent de leur budget. Même si elles dépensent moins, elles viennent tout de même pour s’amuser et regarder. »
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Si Albert Porlier rentre dans ses frais, malgré un loyer de 110 000 Fcfp par jour, il estime qu’avec tous les investissements que cela représente, les charges sociales etc.., « C’est de plus en plus difficile et cela devient lourd. »
L’an prochain, Aorai Tini Hau pourrait ne plus accueillir de forains. Cela fait pourtant 24 ans que la famille Porlier y installe ses manèges. Elle emploie une trentaine de saisonniers à chaque grandes vacances.
« Je ne vois pas d’autres terrains où l’on pourrait s’installer. Je ne vois que ce site. Mais je ne vois pas comment ils vont l’aménager. Il y a bien Mamao, mais là aussi, je ne sais pas comment ils vont l’aménager. L’avenir nous est incertain. » Phrase qui résonne comme une sentence.
Il ne reste donc que trois soirs avant que les papio ne ferment leurs portes à Aorai Tini Hau, pour la dernière fois ou pas.