Au pied de l’emblématique Space Needle, le musée Chihuly propose des œuvres d’arts en verre, mais aussi, le temps d’une soirée, des perles de Tahiti, du miel, du rhum, du thon frais ou encore de la vanille à une centaine d’invités, entrepreneurs ou décideurs de Seattle.
L’ouverture de la ligne Seattle – Tahiti est aussi l’occasion pour les professionnels d’étendre leur marché aux États-Unis, dont est issue une majorité de touristes au fenua. « On rencontre des professionnels de la restauration, de l’agro-alimentaire, de la gastronomie… qui sont intéressés par notre vanille » déclare Laiza Vongey, responsable de la promotion de la Vanille de Tahiti.
Des opportunités économiques liées à l’image de la Polynésie. La culture est aussi mise en avant lors de ce business forum. Le groupe samoan Nonosina, qui compte aussi une danseuse tahitienne, est chargé de chauffer l’ambiance. Une réussite, puisque Seattle semble conquise par les produits du fenua.
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« Le miel est merveilleux, le rhum est fantastique, l’un des meilleurs du monde, le thon qu’on nous a fait goûter était aussi fantastique, lui aussi l’un des meilleurs du monde, donc je suis très excitée à l’idée d’aller à Tahiti et de vivre toutes ces découvertes. C’est une bénédiction formidable qu’ils aient amené ça ici, pour nous présenter ces productions de Tahiti, ça m’intéresse beaucoup ! » se réjouit Michele Maryweather, présidente de l’Urban League de Seattle.
Le lendemain, le travail continue pour un business forum au centre-ville. Un entrepreneur français qui a réussi dans le haut-de-gamme explique qu’il faut cibler des marchés de niches et s’imprégner de la culture américaine pour raconter son produit : « Il faut bien savoir à qui ont veut s’adresser et l’histoire qu’on veut raconter. Au bout du compte, ce que les Américains veulent, c’est entendre une histoire, quelles sont les émotions que l’on amène… Et je pense que la Polynésie a énormément de choses à apporter et à raconter, mais il faut bien le faire et il ne faut pas vouloir vendre à tout le monde » indique Julien Hervet, directeur d’une société de production de mets raffinés.
« Le miel est fabuleux, c’est un produit unique, continue-t-il. Je ne sais pas s’ils en produiront assez, ils parlent de 100 tonnes, mais est-ce qu’il y en aura assez pour nous, la distribution ? Ce sont quand même des petites îles et il faut une grosse distribution pour le Canada et les États-Unis » déclare Didier Poirier, chef des ventes d’une société de distribution d’aliments.
Le pari est gagné pour le poisson : deux tonnes seront exportées vers Seattle dès la semaine prochaine, pour atteindre peut-être un jour les 15 tonnes hebdomadaires livrées à Los Angeles.
Comme l’avait fait la CCISM pour le marché californien il y a trois mois, ce forum invite à définir sa cible, aller à l’essentiel dans les présentations, ne jamais oublier d’envoyer un mail de remerciements après un entretien… les entrepreneurs de la région ont donné quelques astuces culturelles pour une nouvelle ambition : conquérir l’Amérique.