« On donne des permis de construire alors qu’il n’y a rien de prévu pour dégager les voitures. Avec les 70 appartements qui vont être créés, cela va faire une centaine de voitures supplémentaires chaque jour sur la route principale de Tipaerui. Et c’est une zone verte que l’on va entièrement bétonnée (…) Sur les plans, c’est très beau, il y a des aires de jeux pour les enfants, des parkings etc. Mais la réalité est toujours autre » explique Stéphane Brouttier, président de l’association syndicale des Collines de Tipaerui qui compte environ 150 propriétaires.
L’opération Elzea a obtenu son permis de construire le 19 juin 2018. Les 70 appartements seront bâtis sur cette grande parcelle avec vue sur la zone industrielle. Une parcelle achetée par le pays à la famille Levy en 1998. La famille Coulon qui possède un logement secondaire au bout de cette route n’y voit elle pas d’inconvénient.
Moana Blanchard, directeur de l’OPH a indiqué de son côté avoir pris acte des recours déposés et que tant qu’il n’y aura pas une décision de justice qui annulera le permis de construire, il lancera des appels d’offres pour les travaux. « Cette opération est ancienne, puisque depuis 1997 nous sommes propriétaires de ce terrain. Nous sommes également adhérents de l’association des collines de Tipaerui. Ce n’est qu’en 2016 que l’OPH s’est mise en marche pour faire émerger cette opération de logement. (…) Nous avons pris des précautions, nous sommes allés faire un concours d’architectes. (…) Nous avons monté cette opération en toute transparence jusqu’à aujourd’hui. Tous les éléments de questionnement sur l’impact sur la route, la vue etc. avaient été évoqué à l’époque et n’avaient pas provoqué de refus complet de la part des membres de l’association » a-t-il ajouté.