Les terminales 2023 plébiscitent la poursuite de leurs études au fenua

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En avril 2023, l’ISPF et l’Ined, à la demande de la DGEE ont conduit une enquête statistique dans l’ensemble des établissements de Polynésie française auprès des élèves de terminale. Interrogés sur leurs conditions de vie, leurs activités, leur orientation et leur avenir, plus de 60 % perçoivent l’intérêt et/ou l’utilité de leurs études et 73 % espèrent les poursuivre. À moyen terme, si certains envisagent de quitter le territoire, la grande majorité désire rester ou revenir au fenua.

Publié le 20/01/2025 à 10:34 - Mise à jour le 20/01/2025 à 13:51

En avril 2023, l’ISPF et l’Ined, à la demande de la DGEE ont conduit une enquête statistique dans l’ensemble des établissements de Polynésie française auprès des élèves de terminale. Interrogés sur leurs conditions de vie, leurs activités, leur orientation et leur avenir, plus de 60 % perçoivent l’intérêt et/ou l’utilité de leurs études et 73 % espèrent les poursuivre. À moyen terme, si certains envisagent de quitter le territoire, la grande majorité désire rester ou revenir au fenua.

Des parcours scolaires diversifiés

Sur les 3 316 élèves interrogés, 39 % suivent une filière professionnelle, 36 % une filière générale et 25 % une filière technologique. Les filles sont majoritairement présentes dans les filières générales (40 %), tandis que les garçons se dirigent davantage vers les filières professionnelles (45 %). Une centaine d’élèves se déclarant d’un autre genre suivent des parcours intermédiaires.

La majorité des élèves se trouvent dans les îles de la Société. Près de 93 % des lycéens originaires de Tahiti et Moorea y poursuivent toute leur scolarité. La moitié des élèves des autres archipels s’y déplacent pour atteindre la terminale.

Conditions de vie et pratiques quotidiennes

Deux tiers des élèves (67 %) vivent chez leurs parents, tandis que 33 % se répartissent entre foyers, internats ou logements partagés. Ces conditions influencent leur stabilité scolaire, d’autant que 8,5 % mettent plus d’une heure pour se rendre au lycée.

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Un quart des élèves (28 %) déclarent exercer une activité rémunérée, et 35 % jugent qu’elle leur prend beaucoup de temps. Par ailleurs, 64 % aident régulièrement un membre de leur famille dans son travail, et 31 % estiment que ces tâches sont chronophages.

Une perception positive de la scolarité

Près de 62 % des élèves considèrent qu’ils apprennent des choses intéressantes, et 66 % estiment que le lycée les prépare à un bon métier. 17 % préféreraient entrer directement dans la vie active, reflétant des aspirations variées.

Le sport est pratiqué par 81 % des garçons et 42 % des filles, tandis que les activités artistiques et la lecture attirent davantage les filles (respectivement 31 % et 28 %). Les activités religieuses concernent 17 % des élèves, sans différence notable entre les genres.

Projets d’avenir : études, travail et mobilité

Près des trois quarts des terminales (73 %) souhaitent poursuivre leurs études, principalement en BTS (48 %) ou en licence (39 %). Cependant, 13 % envisagent de travailler, dont 24 % en filière professionnelle, contre seulement 4 % en filière générale.

« Les élèves de la filière générale dont les parents ont poursuivi des études au-delà du bac envisagent volontiers de poursuivre leur formation dans l’Hexagone. Ceux dont un parent n’est pas natif du territoire expriment davantage encore le souhait de continuer leurs études en Métropole » , relève l’étude. Cest souvent le projet de s’engager dans l’armée qui s’accompagne le plus d’un souhait de mobilité vers l’Hexagone.

Autre observation intéressante : ceux qui estiment être en difficulté scolaire sont potentiellement ceux qui souhaitent le plus poursuivre leur formation au-delà du fenua souvent par l’engagement dans la police ou la gendarmerie.

77 % des élèves préfèrent rester en Polynésie l’année suivante. Parmi ceux qui souhaitent partir, 20 % envisagent la France métropolitaine et 13 % un autre pays. À plus long terme, 53 % des terminales se projettent au fenua dans cinq ans, souvent après une expérience temporaire à l’étranger ou en Métropole. Le départ vers l’étranger est plutôt envisagé par les terminales de filière générale, en vue d’un emploi et dans une moindre mesure, par ceux dont un parent est né hors fenua. Les pays les plus fréquemment cités sont, dans l’ordre, les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, puis loin derrière la Corée et l’Australie.

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