Les violences contre les forces de l’ordre augmentent

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D’année en année, les faits de violence augmentent en Polynésie française. En 2020 on estime à 3000 les procédures pour des atteintes volontaires à l’intégrité physique. Mais ce qui inquiète le plus est l’augmentation des actes de violence vis-à-vis des personnes dépositaires de l’autorité publique.

Publié le 19/02/2021 à 15:43 - Mise à jour le 19/02/2021 à 16:17

D’année en année, les faits de violence augmentent en Polynésie française. En 2020 on estime à 3000 les procédures pour des atteintes volontaires à l’intégrité physique. Mais ce qui inquiète le plus est l’augmentation des actes de violence vis-à-vis des personnes dépositaires de l’autorité publique.

Un homme poursuivi pour avoir insulté un policier municipal, un autre pour s’en être pris verbalement à un gardien de prison, un autre encore pour avoir frappé un gendarme… Un dernier a été jusqu’à mordre un gardien de la paix. Au palais de justice, on observe une augmentation des procédures contre des personnes qui ont outragé ou violenté des représentants des forces de l’ordre. En 2018, on comptait 50 gendarmes blessés dans l’exercice de leur fonction, l’année passée on en dénombrait 72. En zone DSP, les faits de violence contre les policiers ont augmenté de 21% de 2019 à 2020. Et les auteurs de ces actes sont de plus en plus jeunes : « Ce sont des jeunes qui ont de 12-13 ans jusqu’à la majorité 18 ans. À mon avis, ils regardent trop de films. Les parents n’ont plus d’emprise sur eux et ils veulent en quelque sorte défier l’autorité de la police. Et c’est ça qui n’est pas normal, estime Mario Banner, directeur de la Sécurité publique. Vous savez, ce qui m’irrite le plus dans cette affaire, c’est quand nous interpellons des individus, des jeunes mineurs violents et que nous nous devons d’appeler les parents pour venir les récupérer, on se fait quasiment jeter. C’est-à-dire que les parents disent à la police : ‘on ne sait plus quoi en faire, gardez les’. Et ça, c’est de l’irresponsabilité totale« 

Lorsque les procédures aboutissent à des comparutions au tribunal, les auteurs se confondent en excuse. La plupart se trouvaient au moment des faits, sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. « Je trouve quand même que par rapport à ce qu’on peut entendre ou voir en métropole, on n’est quand même pas ici dans la même logique. Et ça se passe globalement et très souvent bien. C’est une défiance naissante ou un changement des comportements par rapport à l’autorité à mon sens en tout cas. Les outrages souvent effectivement ou les faits de rébellion sont concomitant à d’autres faits qui sont poursuivis effectivement et ce n’est pas une défiance à l’autorité. C’est plus des circonstances », estime Me Loris, avocat au barreau de Papeete.

La répression vis-à-vis des auteurs de violences contre les personnes dépositaires de l’autorité publique est de plus en plus sévère. Outre des amendes amende, des peines de prison sont souvent prononcées… et assorties de mandats de dépôt.

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