Police, douanes et gendarmerie, toutes réunies dans une opération coup-de-poing à la gare maritime. Plusieurs passagers en feront les frais : un dealer avec un sac entier de paka, mais aussi de petits consommateurs et leurs ‘stick-1000’.
Pour les forces de sécurité, il ne faut pas banaliser le cannabis, “souvent marchepied vers le trafic d’ice” selon le colonel de gendarmerie Grégoire Demezon.
L’Etat souhaite donc décliner en Polynésie le “plan d’action de la sécurité du quotidien” souhaité par le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Et ce plan passe notamment par un renforcement des actions anti-drogue.
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Le matin même, Moetai Brotherson annonçait que le Pays consacrerait chaque année 250 millions de francs à la lutte contre l’ice, et demandait un effort au moins égal à l’Etat. “Il y a des moyens considérables qui sont déjà mobilisés dans la lutte contre la drogue” lui a répondu le haut-commissaire via TNTV. “Je me réjouis de la volonté de la Polynésie française de travailler sur ce sujet (…) Nous, dans le domaine de la répression, on est vraiment au maximum ; je pense que ce qu’il faut en Polynésie française, ce sont des maisons pour les personnes victimes d’addictions” a-t-il ajouté.
Selon Eric Spitz, “un tiers à 40% des détenus” sont emprisonnés pour des affaires de drogue, et à peu près autant pour des violences intrafamiliales. Ce sont donc, selon lui, “les deux fléaux de la Polynésie”. Auxquels il ajoute les infractions routières. Ces crimes et délits sont interconnectés : lors des contrôles inopinés, une personne sur dix est positive à une drogue… ce qui augmente les risques de violences intrafamiliales et d’accidents de la route.
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