L’hôpital de Taravao a fait son temps. Le bâtiment a atteint un taux de remplissage de 100%. Environ 70 agents travaillent dans cet hôpital. Aux urgences, les équipes composées d’un médecin, de deux infirmiers, d’un aide-soignant et d’un ambulancier se relaient. On compte entre 12 000 et 15 000 passages par an. Et selon la gravité des cas, certains transferts vers l’hôpital du Taaone s’avèrent plus compliqués. « Quand on a deux transferts, c’est un peu délicat et très difficile. On essaie effectivement de faire des convoyages, si possible, quand une personne peut être allongée, et l’autre assise. Sinon, il y en a un qui devra attendre » explique Georgette Vivish, infirmière.
Le président Edouard Fritch, en compagnie de Christelle Lehartel, ministre de l’Education, et de la sénatrice Lana Tetuanui, a visité, jeudi matin, l’hôpital de Taravao où il a été accueilli par la directrice, Marie-Pierre Tefaafana, et le maire de la commune, Anthony Jamet. (Crédit photo : Présidence de la Polynésie française) 
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française) 
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française) 
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française) 
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française) 
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française) 
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
Entre le service de médecine et les consultations externes, l’activité tourne à flux tendu notamment à cause de l’épidémie de dengue. Selon la Présidence le service oncologie dispose de 39 lits, avec une unité d’hospitalisation de jour pour des chimiothérapies au plus près du domicile des patients qui viennent pour l’essentiel de Taravao et de la Presqu’île. L’hôpital dispose par ailleurs de 20 lits de longs séjours pour des personnes qui le plus souvent sont en fin de vie.
À la Presqu’île, la population augmente, l’hôpital a besoin de s’adapter. Une dizaine de lits supplémentaires seraient proposés dans un premier temps. « L’arrivée dans les années à venir du futur hôpital avec d’autres places est tout à fait d’actualité. Avec ce taux de remplissage dans tous les services, il faut faire évoluer l’hôpital » nous dit Marie-Pierre Tefaafana, directrice de l’hôpital de Taravao.
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Cet hôpital de proximité est aussi le seul à gérer un service de long séjour. Cette unité prend en charge 16 patients qui ne sont plus autonomes, et qui nécessitent un suivi médical 24/24. 16 patients sont hospitalisés sur 20 les places disponibles, et 3 dossiers sont en attente. « Les difficultés majeures, c’est vraiment le travail physique au quotidien, mais aussi l’aspect psychologique, parce qu’avec ce type de patient, cela devient difficile au bout d’un moment, psychologiquement. Il faut savoir que la majorité n’a pas de famille, les familles sont en difficulté, et ils sont isolés socialement et au niveau familial » déclare Tauira Kaung-Picard, infirmière.
En attendant la construction d’un nouvel hôpital à Taravao, d’autres infrastructures de soins sont en cours d’aménagement. Cette maison de santé servira aux soins primaires.