L’IHEDN, une formation des élites pour mieux comprendre les enjeux de défense et de sécurité

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Trois semaines pour découvrir et comprendre les armées, la stratégie de défense nationale, mais aussi d’autres enjeux majeurs liés à la sécurité, comme l’autonomie énergétique.  C’est ce qui était proposé par l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), du 6 au 22 mars, à une cinquantaine de cadres du Pays ou des communes, gradés militaires et policiers, magistrats, ou encore journalistes et cadres du secteur privé.

Publié le 23/03/2024 à 13:48 - Mise à jour le 25/03/2024 à 8:09

Trois semaines pour découvrir et comprendre les armées, la stratégie de défense nationale, mais aussi d’autres enjeux majeurs liés à la sécurité, comme l’autonomie énergétique.  C’est ce qui était proposé par l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), du 6 au 22 mars, à une cinquantaine de cadres du Pays ou des communes, gradés militaires et policiers, magistrats, ou encore journalistes et cadres du secteur privé.

Ils ont visité les points névralgiques de l’armée, comme le GAM et la base navale ; assisté à des présentations sur le budget des armées, sur la conflictualité ou la dissuasion nucléaire ; observé des exercices de tirs avec le RIMAP-PF, découvert les navires et aéronefs militaires, et même visité sur une journée l’atoll de Moruroa. Sans oublier des sites civils comme l’Ifremer, le Port Autonome, le Port de pêche et le Musée de Tahiti et des Iles, pour leur influence scientifique, économique et culturelle.

Par groupes de dix, ils avaient aussi pour mission de réfléchir, à l’occasion de séances de travaux de comité, à des sujets majeurs touchant la Polynésie française, comme les tensions dans la zone Indo-Pacifique et les voies possibles pour les apaiser. Leurs rapports seront mis à la disposition des autorités civiles et militaires. En rapprochant ainsi les forces vives du Pays autour de ces questions sensibles, l’IHEDN soumet donc au pouvoir politique des idées nouvelles. Et sans doute moins académiques : lors de cette session, par exemple, un élu indépendantiste et un cadre de la gendarmerie ont pu confronter leurs points de vue sur la souveraineté de la Polynésie française, une occasion plutôt rare…

Le président Moetai Brotherson, lui-même ancien auditeur de l’IHEDN, est d’ailleurs venu s’exprimer lors de cette 237e session en région soulignant « l’ouverture » dont fait preuve l’Institut en accueillant des indépendantistes.

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Une session du même type, mais d’une semaine seulement, a été proposée à des auditeurs plus jeunes du fenua, pour la plupart étudiants, mais aussi journalistes, employés du Pays ou militaires.

L’objectif assumé est de diffuser l’esprit de Défense en formant des citoyens éclairés : leur apporter des connaissances plus approfondies sur des sujets qu’il est difficile d’appréhender lorsqu’on n’est pas issu du monde militaire. Mais aussi susciter un débat d’idées d’autant plus libéré que l’IHEDN applique la règle de Chatham House : aucun propos tenu lors des sessions ne peut être divulgué à l’extérieur en mentionnant son auteur.

La précédente session IHEDN avait eu lieu en 2012 en Polynésie, mais l’Institut se déplace désormais dans une collectivité ultra-marine chaque année. Les sessions devraient donc se tenir tous les cinq ans au fenua.

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