L’invitation au voyage de Kehaulani Maruhi, tradeuse et vlogueuse

Publié le

Depuis plusieurs mois, Kehaulani Maruhi parcourt l'Asie après des années passées en Australie. Partie de Tahiti à 18 ans, elle fait de l'exploration culturelle et du voyage un moteur, et du trading un carburant. Entre rencontres, découvertes et quête de sens, son parcours résonne avec celui de nombreux jeunes Polynésiens en quête d'aventure.

Publié le 02/03/2025 à 10:59 - Mise à jour le 02/03/2025 à 10:59

Depuis plusieurs mois, Kehaulani Maruhi parcourt l'Asie après des années passées en Australie. Partie de Tahiti à 18 ans, elle fait de l'exploration culturelle et du voyage un moteur, et du trading un carburant. Entre rencontres, découvertes et quête de sens, son parcours résonne avec celui de nombreux jeunes Polynésiens en quête d'aventure.

Si les profils d’influenceurs vantant, depuis un lieu magnifique, leur travail acharné et leur réussite dans les affaires sont légion, rares sont ceux montrent l’envers du décor. Ceux qui parviennent réellement à s’en sortir à long terme ne sont pas beaucoup plus nombreux. La Tahitienne Kehaulani Maruhi, elle, peut se targuer de pouvoir cumuler deux activités qui font sa vie aujourd’hui : celle de vlogueuse, d’une part, et de tradeuse, d’autre part, la seconde nourrissant la première.

C’est à 18 ans que Kehaulani part poursuivre ses études à Hawaï. Le passage dans une université américaine, à dimension internationale, est une révélation pour l’ancienne de La Mennais : « Il y avait des gens du monde entier, et j’ai beaucoup aimé apprendre à travers eux. On organisait des soirées culturelles, des festivals de nourriture… C’est là que j’ai su que je voulais voyager » , se souvient-elle. Après quatre ans aux États-Unis, elle enchaîne avec l’Australie, où elle travaille dans un motel pendant plusieurs années, loin de tout. « J’ai bossé pendant quatre ans sans arrêt. Puis j’ai eu le choix : rester en Australie ou partir à l’aventure. J’ai choisi la seconde option« . À l’image des tupuna, elle embarque pour un long voyage.

L’Asie, une révélation

Elle opte pour la Thaïlande, qui lui offre une certaine souplesse pour planifier la suite de son aventure. « Quand tu as un passeport français, tu reçois une exemption de visa pour 60 jours. J’avais juste besoin d’un billet de sortie« , raconte-t-elle. En l’occurrence, un vol à bas coût pour Hanoi la décide à explorer le Vietnam. Initialement prévu pour deux semaines, son séjour s’étend…à 45 jours, tandis qu’elle se rend compte qu’il lui est « impossible de tout voir en si peu de temps« . Son voyage la mène ensuite au Cambodge et au Laos, toujours au gré des rencontres avec d’autres voyageurs.

– PUBLICITE –

Elle découvre des modes de vie radicalement différents, notamment parmi les Laotiens. « Les enfants jouaient avec des bouts de bois, des pneus de voiture. Pas de téléphone, pas de luxe. Mais ils étaient heureux. Cela m’a fait voir les choses autrement » , ajoute-t-elle.

Malgré son exil volontaire, Kehaulani garde un attachement profond à sa culture d’origine. Son expérience en tant que guide au Polynesian Cultural Center, à Hawaï, l’avait convaincue de ne jamais trop s’en écarter. « J’ai travaillé dans le village hawaïen, car j’aimais cette culture. J’y ai aussi partagé la culture polynésienne, qui reste très proche de moi« . Ses reels de voyage sont une autre manière de faire rayonner son héritage. « Beaucoup veulent voir à quoi ressemble l’Asie, comment fonctionnent les transports, les coûts de la vie« .

Trade to travel

Kehaulani finance son voyage grâce à ses économies d’Australie et quelques activités en ligne, notamment le trading, auquel elle s’est formée. « J’attends de voir des opportunités en bourse ou en crypto-monnaie pour acheter justement des actifs à des prix intéressants et ensuite les revendre par la suite. C’est risqué, mais cela me permet d’avoir un complément de revenus » . Elle distille ses conseils sur ses profils spécialisés, aussi riches en tips qu’en partages d’expériences et sources de motivation.

Mais en voyage, Kehaulani adopte un mode de vie simple. « Je ne cherche pas le luxe, juste à vivre au contact des autres et de la nature » , insiste-t-elle. Une philosophie qu’elle envisage de ramener à Tahiti. « Je pensais que la vie était trop chère là-bas, mais peut-être qu’en vivant plus simplement, c’est possible« , croit-elle.

Si l’appel du voyage est fort, l’attachement à la Polynésie l’est aussi. « Ma famille, la nourriture, l’ambiance me manquent« , laisse-t-elle échapper. Son retour définitif, s’il se fait, ne sera pas à vide, mais chargé des leçons de son expérience. Une question de choix, comme pour sa prochaine destination : les Philippines, ou l’Indonésie.

Dernières news

Activer le son Couper le son