Les demandes de logements sociaux affluent chaque année et viennent s’ajouter à celles déjà en attente. Comment les avez-vous traiter en 2019 ?
« En terme de production, nous avons à la fois les constructions de logements sociaux pour les familles qui ne disposent pas d’un terrain en leur nom propre. Et là nous avons produits quelques 300 logements en 2019. Et nous avons construits 450 fare OPH pour des familles qui disposent d’un terrain. Au delà de ça nous avons aussi produits des aides en matériaux pour améliorer les conditions de vie des gens qui disposent d’un logement mais qui n’ont pas suffisamment de ressources pour pouvoir maintenir ou augmenter la taille du logement en fonction de la taille de la famille. Et il faut rajouter à tout cela également le travail réalisé au travers des OLSP, les organismes de logements sociaux privés qui produisent aussi des logements. Je crois que en 2019 nous étions environ à 80 logements produits. Et peut-être que la grande nouveauté pour 2020, c’est un texte qui va être voté à l’assemblée je l’espère très bientôt, et qui va permettre d’acquérir des logements en Vefa c’est-à-dire en Vente en état futur d’achèvement, auprès des opérateurs privés qui peuvent nous aider à augmenter la production d’environ 200 logements supplémentaires. »
Globalement, combien sont en attente de logement ?
« Sur ce que nous avons dans les fichiers de l’OPH, nous avons quelque chose comme 2500 familles qui attendent un logement social. Et puis à côté nous avons environ un millier de familles qui sont dans l’attente d’une aide à la construction. Ça peut être un fare OPH ou ça peut être des aides en matériaux. Mais c’est un effectif qui tend à se réduire au fur et à mesure que nous augmentons nos productions. Et on espère beaucoup que les sociétés privées qui vont aussi construire selon les normes du logement social, (…) avec l’ensemble de ces effectifs, nous saurons rattraper ce retard beaucoup plus rapidement. »
On sait que la difficulté c’est le foncier. C’est ce qui implique que des logements se font dans des immeubles, dans des bâtiments. C’est un changement de culture aussi pour les familles habituées à vivre dans des maisons. Comment réagissent les familles lorsqu’elles entrent dans ces logements ?
« Ce que nous favorisons aujourd’hui, ce sont de petites unités de 20 à 30 logements (…) C’est pour éviter de construire de trop grandes cités. C’est très difficile pour des gens qui habitent dans un quartier, d’accepter que d’un seul coup on construise 150 logements avec toutes les problématiques d’accompagnement social qu’on doit mettre en place. Nous allons favoriser les constructions de petites unités pour éviter de créer des ghettos de logements sociaux qui dégradent la qualité d vie dans les quartiers. »
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