Lou Tamaehu va présenter Fenua Data aux jeunes leaders du Pacifique

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Publié le 02/03/2019 à 13:29 - Mise à jour le 02/03/2019 à 13:29

Lou Tamaehu vient de créer Fenua Data, le premier accélérateur d’économie circulaire de Polynésie. En simple, il s’agit de trouver des solutions pour convertir notre économie afin qu’elle produise des biens et des services de façon durable, en limitant la consommation et le gaspillage de ressources, mais aussi en limitant la production de déchets.
 
« L’économie circulaire vient en réponse à l’économie qu’on a aujourd’hui qui est linéaire, où on extrait des matières, on les transforme, on les consomme et on les jette, explique le jeune homme. L’économie circulaire, on pense que c’est seulement reprendre ce qu’on a jeté et les réintégrer en tant que matière première dans le cycle économique, mais le but est de complètement éviter cette notion de déchet. Et que dès la conception de notre produit, on imagine déjà un produit réutilisable au maximum et dont toutes les parties qu’on va utiliser vont avoir une deuxième vie. Donc la notion de déchets n’existe plus. »
 
Il ne s’agit donc pas de trier ou de recycler mais bien de repenser les modes de production. Car bien souvent, des objets qui nous paraissent écologiques sont en fait désastreux pour la planète.
 
« Un exemple souvent utilisé, c’est le fait de produire une voiture électrique, commente Lou. Pendant sa conception, cela va générer énormément de gaz à effet de serre et d’effets négatifs qui, au final, font qu’une voiture normale et classique qu’on utiliserait en covoiturage reste une meilleure solution par rapport à l’achat d’une voiture neuve électrique. »
 
Le jeune homme s’est envolé ce samedi pour les îles Fidji où il participera à la conférence des jeunes leaders du Pacifique. Une façon pour lui de faire connaître son projet, mais aussi d’échanger des solutions avec les autres pays et territoires du Pacifique.
 
« On a des particularités et des similarités dans nos îles avec le fait qu’on doit importer la plupart de nos matières et que la gestion des déchets et des ressources en général est difficile. Donc si un modèle est déjà en train de fonctionner sur une des îles, il y a de fortes chances qu’on puisse le réintégrer autre part », conclut-il.
 
En recensant les modes d’économie circulaire qui fonctionnent chez nos voisins du Pacifique, Lou espère bien convertir nos industries et progressivement amorcer une transition vers une économie durable. Il donnera une conférence gratuite, jeudi 28 mars, dans les locaux de la CCISM.
 
 

Rédaction web avec Tamara Sentis

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