Ludovia : l’intelligence artificielle comme outil pédagogique

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Les usages du numérique transforment notre quotidien, mais aussi celui des enseignants. Les acteurs de l'éducation ont pu échanger cette semaine, sur leurs pratiques lors de la 6e édition de Ludovia en Polynésie. Plateformes, applications et intelligence artificielle font désormais partie des outils pédagogiques.

Publié le 03/02/2024 à 13:34 - Mise à jour le 04/02/2024 à 10:40

Les usages du numérique transforment notre quotidien, mais aussi celui des enseignants. Les acteurs de l'éducation ont pu échanger cette semaine, sur leurs pratiques lors de la 6e édition de Ludovia en Polynésie. Plateformes, applications et intelligence artificielle font désormais partie des outils pédagogiques.

Ils étaient en grande majorité des enseignants à s’être donné rendez-vous pour la 6e édition de Ludovia en Polynésie. Conférences, ateliers, workshops… ont permis aux acteurs de l’éducation d’échanger autour de l’utilisation des technologies dans l’enseignement.

L’IA pour s’entrainer à la correspondance professionnelle

Quentin Tematahotoa, professeur d’électrotechnique au lycée professionnel de Mahina, a animé plusieurs rencontres. L’une d’elles était axée sur l’utilisation de l’intelligence artificielle en classe. « Dans ce que je fais avec mes élèves, je leur demande d’envoyer des demandes de devis à des sociétés, sauf que les sociétés n’ont pas que ça à faire de répondre à des devis fictifs parce qu’ils savent très bien que mes élèves ne vont pas acheter de matériel , explique-t-il. C’est juste pour que l’élève ait une compétence en communication ». Quentin a donc décidé de mettre en place une IA pour leur répondre. « L’élève ne va pas faire semblant. Il va vraiment écrire un mail à un agent commercial et il aura une réponse avec des prix, tout ce qu’il faut (…) J’utilise l’IA parce que c’est utile pour faire progresser mes élèves. (…) Avec l’arrivée des IA et la génération de textes, on peut se permettre, à toutes les séances, d’envoyer des mails parce qu’on sait qu’on va avoir des réponses. Et pour l’élève, c’est motivant d’avoir une réponse. »

Le professeur utilise aussi une application de suivi du travail de ses élèves. « C’est un endroit, comme une salle numérique, où je vais pouvoir mettre des vidéos, des PDF, la progression sur l’année, où ils vont pouvoir se repérer sur leur formation (…) Partie profs, ce sera plutôt la gestion de projets en interne, que les élèves ne voient pas forcément. »

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Apprendre de l’extérieur

Cette année, trois intervenants extérieurs, l’un venue de Hong Kong et deux du Québec, ont aussi participé à Ludovia. L’occasion d’apprendre de ce qui se fait à l’étranger. « On fait venir des gens de l’extérieur chaque année. Ça permet de renouveler les problématiques et de ne pas rester en vase clos, de s’ouvrir à d’autres expériences, explique Fabrice Tésan, responsable numérique et innovation à l’Inspé. Là, les collègues du Québec sont en train de faire une conférence sur l’enseignement en Finlande. Eux-mêmes sont allés en Finlande pour voir comment était l’enseignement en Finlande. Ça nous permet à nous d’avoir un retour d’expérience à la fois sur l’enseignement au Québec et l’enseignement en Finlande ».

Crédit : Ludovia

« Au bout d’un moment, il faut se rendre à l’évidence, c’est pratique d’avoir les outils », lance Quentin. Le numérique, un moyen de faciliter le travail des professeurs et des élèves. Les enseignants « ont toute liberté pédagogique » de l’utiliser, « dans le respect des programmes », précise Fabrice Tésan. « On a des problématiques en Polynésie qui sont des problèmes de connectivité, admet le responsable innovation. Mais « tout est mis en œuvre par le Pays pour essayer de les surmonter, avec notamment l’arrivée de l’ENT (Espace numérique de travail). Le numérique est bien développé en Polynésie ».

Lancé en 2004 en métropole, Ludovia s’est depuis internationalisé.

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