L’usage du smartphone chez les ados du fenua, objet d’une conférence publique

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Il est dans toutes les mains : le smartphone. Certains sont aujourd'hui pratiquement incapables de vivre sans cet accessoire technologique. Isolement, cyberharcèlement, perte de confiance en soi... Les conséquences d'une utilisation excessive peuvent être nombreuses chez les plus jeunes. Pour sensibiliser, mais surtout échanger, le Clusir organise un événement le 28 novembre à l'UPF.

Publié le 20/11/2024 à 11:12 - Mise à jour le 20/11/2024 à 12:18

Il est dans toutes les mains : le smartphone. Certains sont aujourd'hui pratiquement incapables de vivre sans cet accessoire technologique. Isolement, cyberharcèlement, perte de confiance en soi... Les conséquences d'une utilisation excessive peuvent être nombreuses chez les plus jeunes. Pour sensibiliser, mais surtout échanger, le Clusir organise un événement le 28 novembre à l'UPF.

En Polynésie française, 91% des 15-24 ans possèdent un smartphone, et parmi eux, 44% ont accès à la 4G. Des chiffres qui proviennent d’une étude de la direction générale de l’Économie numérique (DGEN) datée de 2019, et qui sont donc vraisemblablement assez loin de la réalité.

Le fait est que la population est de plus en plus connectée et que cette hyper connexion peut poser de nombreux soucis, notamment chez les plus jeunes : isolement, harcèlement… Pour informer, sensibiliser, et permettre aux parents et ados d’échanger avec des professionnels, le Club de la sécurité de l’information (Clusir) organise une conférence le 28 novembre.

Parmi les intervenants, des représentants des domaines de l’éducation, mais aussi la DGEN, la police nationale, une influenceuse locale ou encore une psychologue…

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Vie virtuelle Vs vie sociale réelle

Pour Nathalie Colin-Fagotin, à l’origine de la plateforme Familipsy « un des impacts premiers qu’on va constater chez les jeunes, c’est le fait que cette activité (le smartphone, NDLR), finalement, va prendre de la place dans le quotidien et du coup, empiéter sur les autres champs de la vie d’un adolescent, à commencer peut-être par ses activités extrascolaires ou les activités autour de la vie familiale ou peut-être même des rencontres qui pourraient se faire, on va dire, dans la vraie vie au profit d’échanges, par exemple, sur les réseaux sociaux. Donc, on passe comme dans une vie sociale plus virtuelle et on peut constater que certains jeunes vont comme s’extraire et se couper quasiment d’une vie sociale réelle ».

Réseaux sociaux et perte de confiance en soi

Les conséquences néfastes d’une utilisation excessive de smartphone sont multiples. Outre l’isolement, la psychologue note le manque de sommeil qui peut avoir un impact sur l’humeur des ados, mais aussi le harcèlement qui peut être subi via les réseaux sociaux. « Les jeunes peuvent se plaindre également d’avoir vécu sur un réseau social, par exemple, des contenus, des échanges qui ont directement impacté, on va dire, leur santé mentale (…) Les situations de harcèlement, en fait, sont assez fréquentes, malheureusement, sur les réseaux sociaux et vont impacter l’image de soi, l’estime de soi des adolescents qui vont, du coup, avoir besoin de prendre de la distance, de restaurer cette estime d’eux-mêmes et de retrouver, on va dire, une confiance en eux pour retrouver un certain équilibre, finalement. »

La majorité numérique, à 15 ans

Pour autant, l’objet n’est pas forcément à bannir. Un smartphone peut avoir de nombreux avantages comme le fait d’être joignable à tout instant ou d’alerter en cas de danger. Il s’agit surtout pour les parents d’aider leurs enfants à adopter un usage responsable du smartphone. Et pour cela, il existe de nombreuses manières de procéder : le contrôle parental, mais aussi, tout simplement, la discussion « pour pouvoir poser les règles de l’usage du téléphone. Et puis, on n’installe pas les réseaux sociaux avant l’âge légal, c’est-à-dire 15 ans. Beaucoup de parents ignorent qu’il y a un âge légal avant l’utilisation des réseaux sociaux. Il y a une raison, ce n’est pas juste une fantaisie, c’est parce qu’en fait, plus on avance, plus les études démontrent les risques réels, notamment avec un réseau social comme Instagram qui a déjà démontré chez beaucoup d’adolescents une atteinte à l’estime de soi et notamment à l’image corporelle et produit chez des adolescents des symptômes de type dépression complexe, voire idée noire. »

La loi adoptée en juillet 2023, instaure effectivement la majorité numérique en France à 15 ans. Objectif : lutter contre la haine en ligne.

Nathalie et les autres intervenants répondront aux questions des parents et ados jeudi 28 novembre lors de la conférence qui se tiendra à l’université de 16h30 à 20h30.

Plus d’infos sur le sujet dans votre émission Meta Fenua du 26 novembre.

PRATIQUE

Conférence : l’utilisation du smartphone chez nos jeunes
UPF
De 16h30 à 20h30
Entrée libre et gratuite

Intervenants
𝘋𝘳 𝘙𝘰𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘉𝘰𝘶𝘳𝘥𝘰𝘯𝘤𝘭𝘦 : Chef de service et psychiatre, CPSA
𝘕𝘢𝘵𝘩𝘢𝘭𝘪𝘦 𝘊𝘰𝘭𝘪𝘯-𝘍𝘢𝘨𝘰𝘵𝘪𝘯 : Psychologue, formatrice, fondatrice de Familipsy
𝘔𝘢𝘫𝘰𝘳 𝘛𝘪𝘮𝘪𝘰𝘯𝘢 𝘏𝘢𝘱𝘢𝘪𝘵𝘢𝘩𝘢𝘢 : Major de police, expert cyberharcèlement, DTPN
𝘉𝘦𝘳𝘵𝘳𝘢𝘯𝘥 𝘏𝘦𝘳𝘴𝘦𝘯𝘵 : Expert en cybersécurité, CLUSIR Tahiti
𝘊é𝘤𝘪𝘭𝘪𝘢 𝘙𝘰𝘤𝘩𝘦𝘵 : Influenceuse expérimentée

Au programme :

Evolution des jeunes et impact sur leur santé mentale et physique
Les coulisses des réseaux sociaux et de l’influence
Cyberharcèlement et sécurité en ligne
Bonnes pratiques pour une utilisation saine et sécurisée des smartphones

Plus d’infos, inscriptions, ici

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