C’est un sujet qui fait grand bruit à Raiatea : une dizaine de filles du lycée d’Uturoa ont été rappelées à l’ordre pour tenue vestimentaire non conforme au règlement intérieur de l’établissement. Indigné, Evrard Chaussoy, père de famille, monte au créneau : « Je conteste formellement cette affirmation. Je ne laisserais pas ma fille se rendre à l’école avec une tenue indécente et ce n’était clairement pas le cas. J’ai lu le règlement (…) qui disait que le short devait dépasser la moitié de la cuisse. J’ai pris des photos et j’ai répondu à l’école par un mot, photos et mesures à l’appui que le short dépassait amplement la moitié de la cuisse. »
Si Le règlement intérieur stipule bien que la longueur du vêtement doit arriver à mi-cuisse. Certains parents trouvent que la direction exagère sur certains cas. Interpellée, l’association des parents d’élèves a saisie la DGEE et la ministre de l’éducation. Pour Patrice Coupat le président, la situation est inadmissible : « Ces mêmes shorts qui l’année dernière ne posaient pas problème, en posent cette année juste parce que le règlement intérieur a été modifié. Aujourd’hui on se retrouve avec un établissement qui menace nos enfants d’exclusion s’ils ne respectent pas le règlement intérieur. Je vais quand même rappeler que pour qu’ils soient exclus, il faut qu’il y ait un conseil de discipline. Ça c’est la chose la plus importante à savoir. Donc ils ne pourront pas dire à nos enfants : « vous n’allez pas en cours, vous n’entrez pas dans l’établissement ». Ce n’est pas possible. »
Dans son post sur Facebook, l’association affirme aussi qu’au sein de l’établissement, les filles dont les shorts trop courts ont été obligées à mettre un pareu ou un drap de lit pour cacher leurs cuisses.
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Suite à notre reportage, l’établissement a réagi à la polémique : « L’élève est pris en charge et c’est ce qui a été fait, par la Vie scolaire. Je peux relire notre règlement intérieur : « les parents seront appelés et le dialogue sera engagé avec l’élève et sa famille ». On est sur de l’éducatif comme je disais. (…) L’exclusion ce n’est pas de l’éducatif, ça reste du disciplinaire, et nous privilégions bien sûr le dialogue. Pour ce qui concerne le pareu, nous avons proposé aux jeunes filles de porter un pareu, certaines l’ont proposé elles-mêmes. Pour ce qui concerne le drap, c’est absolument faux. On n’a jamais demandé à un élève de se couvrir d’un drap », assure la proviseure Laure Poulain.