Mareva est atteinte d’une insuffisance rénale qui nécessite aujourd’hui une greffe. Son amie de longue date, Maria, n’a pas hésité une seule seconde à se porter volontaire.
« Cela fait 20 ans que l’on se connaît. Mareva était notre témoin de mariage. C’est un cadeau que je voulais lui faire, parce que je veux qu’elle vive le plus tard possible (…) J’ai passé des examens et l’on a vu que j’étais compatible », témoigne Maria.
Touchée depuis 10 ans par la maladie, Mareva devait se soumettre à un suivi médical strict lui permettant, jusqu’ici, d’échapper à la dialyse. Mais son état de santé s’est dégradé ces derniers temps.
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« En faisant régulièrement des prises de sang, j’ai vu que ça n’allait pas. La docteure me suivait de très près. Il y a 2 ans, elle m’avait parlé de la dialyse, mais, franchement, je ne voulais pas », dit-elle.
Maria a donc décidé de lui faire « le plus beau des cadeaux ». « Mareva est une battante (…) C’est mon rein et je sais qu’elle va bien s’en occuper », sourit-elle. « C’est un trésor pour moi, j’en prendrai soi. Je sais qu’il y aura une partie d’elle en moi et je ferai en sorte d’en prendre soin », répond sa meilleure amie.
« Elle ne sauve pas qu’une vie, mais deux ».
Michel, le mari de Mareva.
L’intervention chirurgicale aura lieu dans quelques jours. Un moment redouté mais aussi attendu par les proches des deux femmes. Michel, le mari de Mareva, est très touché par le geste altruiste de leur amie.
« C’est le bonheur pour nous, parce qu’elle ne sauve pas qu’une vie, mais deux. Parce que moi, sans Mareva, je ne m’y vois pas. J’ai un certain âge et je ne me vois pas continuer tout seul », explique-t-il, ému.
À l’issue de l’opération, Maria, la donneuse, devrait rester hospitalisée cinq jours et Mareva, la receveuse, deux semaines. Mais elles auront encore de longues années devant elles pour profiter de leur indéfectible amitié.
En Polynésie, 120 patients sont actuellement dans l’attente d’une greffe de rein.