Master: une réforme qui a du mal à passer

Publié le

Publié le 03/07/2017 à 15:16 - Mise à jour le 03/07/2017 à 15:16

Plusieurs dizaines d’étudiants du fenua viennent de l’apprendre à leur dépens, comme le rapportaient ce matin nos confères de radio Polynésie 1ere. L’application de cette réforme, adoptée en fin d’année dernière, est laissée à la libre appréciation de chaque université. Celle de Polynésie a, elle, décidé de filtrer, sur dossiers, ses étudiants de Licence autorisés à poursuivre leur cursus en master 1.

Une cinquantaine d’entre eux, prétendant aux master de droit et de Management, n’ont finalement pas été admis et se retrouvent donc sur le carreau. La direction de l’UPF explique son choix par le récent changement de ses offres de formations qui demandent davantage d’exigence.

– PUBLICITE –

Ce que nous explique Patrick Capolsini, président de l’Université . « On a de tout nouveaux Masters qui sont assez différents des précédents, en particulier sur le Master de droit, où on a une spécialité en privé, en public, ou le Master management où l’on oriente vers le commerce international, donc les exigences ne sont plus les mêmes. Si on ne retient pas certaines candidatures, c’est que l’on estime qu’elles n’ont pas les armes nécessaires pour pouvoir suivre le cursus avec de bonnes chances de réussite à la fin. »

Un écrémage que dit comprendre Yesta Heuea, étudiante en Reo Maohi, tout juste diplômée en Master 2. « On ne va pas brader les diplômes, il y a une exigence poussée en Master, il faut savoir rédiger, composer et surtout, rédiger un mémoire. Arrivé à un moment donné, il faut imposer des exigences, un filtre pour permettre aux élèves de mieux réussir leur Master. Autrement, ce sera un semestre validé, et l’autre non. C’est une perte de temps. »

Reste qu’en métropole, les candidats non retenus peuvent saisir le rectorat qui est tenu de leur faire des propositions pour la suite de leurs études. Un texte qui ne s’applique pas en Polynésie. Le président de l’Université, qui a déjà été destinataire de recours d’étudiants, convoquera de nouveau une commission pour réétudier leurs dossiers. Mais la décision finale risque d’être la même. Il les invite donc à mettre cette année universitaire à profit pour rattraper leurs lacunes en vue de la rentrée 2018-2019.

« Le conseil qu’on leur donne, c’est fourbissez vos armes et reproposez votre dossier l’année prochaine. Il ne faut pas le voir comme une année de perdue, mais comme une année que l’on met à profit pour travailler ses faiblesses de manière à avoir un bon dossier et toutes les chances de mon côté pour réussir ».
 
 

Rédaction Web avec Jean-Baptiste Calvas et Sam Teinaore.

Dernières news

Activer le son Couper le son