Moetai Brotherson « déçu du comportement de la FRAAP », des « enfants gâtés »

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La Fédération des agents de l'administration de Polynésie (FRAAP) est entrée en grève ce vendredi, entrainant des perturbations sur les vols des compagnies aériennes domestiques en raison du débrayage des pompiers des aérodromes. Elle réclame, en premier lieu, une hausse du point d’indice de ses agents. Un sujet qui devait être discuté au mois de mars selon le président du Pays qui déplore un « chantage » du syndicat. « Je suis assez (…) déçu du comportement de la FRAAP qui se comporte comme des enfants gâtés », ajoute Moetai Brotherson qui s’apprête à saisir le haut-commissaire pour tenter d’obtenir des réquisitions. « Il ne peut pas », estiment pour leur part les pompiers.

Publié le 06/12/2024 à 11:59 - Mise à jour le 09/12/2024 à 11:33

La Fédération des agents de l'administration de Polynésie (FRAAP) est entrée en grève ce vendredi, entrainant des perturbations sur les vols des compagnies aériennes domestiques en raison du débrayage des pompiers des aérodromes. Elle réclame, en premier lieu, une hausse du point d’indice de ses agents. Un sujet qui devait être discuté au mois de mars selon le président du Pays qui déplore un « chantage » du syndicat. « Je suis assez (…) déçu du comportement de la FRAAP qui se comporte comme des enfants gâtés », ajoute Moetai Brotherson qui s’apprête à saisir le haut-commissaire pour tenter d’obtenir des réquisitions. « Il ne peut pas », estiment pour leur part les pompiers.

Les agents de la FRAAP se sont réunis, ce vendredi matin, devant la Présidence, alors que la grève du syndicat est effective, ce jour. Un mouvement qui conduit au débrayage des pompiers des aérodromes et donc à de fortes perturbations sur les vols des deux compagnies aériennes domestiques : Air Tahiti et Air Moana, à une semaine du début des vacances scolaires.

Si des avancées ont été trouvées concernant certains points de revendications avec les autorités du Pays, la question de la hausse globale de 40% du point d’indice, principale demande du syndicat, n’est pas à l’ordre du jour, selon Moetai Brotherson qui se montre ferme.

« Ils entendent ce qu’ils veulent entendre. Ce que nous avons dit de manière très précise, c’est que la discussion sur le point d’indice est prévue depuis l’an dernier, en mars/avril, après la clôture des comptes administratifs, pour savoir exactement quelle est la situation économique et financière » a-t-il indiqué ce vendredi matin.

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Le président du Pays a également déploré que les représentants de la FRAAP n’ont pas participé par deux fois, dont jeudi soir, aux discussions.

« Le Syndicat de la Fonction publique polynésienne était là. Je les en remercie, je les félicite pour cet esprit de dialogue. En revanche, je suis assez, comment dire, déçu du comportement de la FRAAP qui se comporte comme des enfants gâtés », a déclaré le chef de l’exécutif qui estime que le syndicat exerce un « chantage ».

Pour permettre les dessertes aériennes inter-îles, Moetai Brotherson a annoncé qu’il saisirait le haut-commissaire, dans la journée, pour obtenir des réquisitions de pompiers. 

« Et nous envisageons un certain nombre de contrôles sur les arrêts maladie, sur les demandes de congés inopinés qui sont liées à la grève et qui sont une solution de facilité qui a trop duré », a-t-il ajouté.

Des réquisitions ? Les pompiers estiment que la mesure sera sans effet. « Ils ne peuvent pas ! On a signé un protocole d’accord en 2016 (….) de service minimum. À partir de lundi, pour Tikehau par exemple, il y a 9 vols par semaine. On en assurera 2. Air Tahiti les choisira (…) Voilà le service minimum, il ne peut pas nous réquisitionner », a expliqué Gérard Barff, le secrétaire général adjoint de la FRAAP. Pas question pour le syndicat lâcher du lest sur la hausse du point d’indice pour compenser l’augmentation du coût de la vie.

La ministre de la fonction publique, Vanina Crolas a pourtant fait remarquer que le point d’indice n’est pas resté figé depuis 8 ans et que plusieurs revalorisations sont intervenues en 2016, 2022 et 2023. « Il y a eu quand même des revalorisations jusque-là. Et il y a des chances qu’il soit revalorisé en mars prochain, après les discussions » indique la ministre. « En 2022 il est passé de 1015 à 1030 et en 2023 de 1030 à 1060 ». Bien loin des 40% réclamés par le syndicat pour rattraper l’inflation.

Mais des discussions en mars, la Fraap ne veut pas en attendre parler. C’est maintenant ou rien. « Pourquoi on n’en a pas discuté au mois de mars de cette année ? Il était au pouvoir (…) Il ne faut pas qu’il noie le poisson. Cette discussion, on la veut là (…) Il ne veut pas discuter. C’est lui qui ferme (la porte des négociations, NDRL)« , assène encore Gérard Barff qui ne veut pas de « bla bla ».

Pour l’heure, la situation reste donc figée, les deux parties campant sur leurs positions.

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