Moetai Brotherson sur le chantier des JO pour tenter de rassurer les associations

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Moetai Brotherson a rencontré, ce samedi matin, à la Pointe Riri, sur la Presqu’île de Tahiti, plusieurs riverains et responsables d’associations qui s’inquiètent de l’impact environnemental du chantier des Jeux Olympiques 2024, en particulier de la construction de la tour dédiée aux juges. « On a toutes les garanties (…) La nature reprendra ses droits », leur a assuré le président du Pays.

Publié le 21/10/2023 à 14:17 - Mise à jour le 22/10/2023 à 8:24

Moetai Brotherson a rencontré, ce samedi matin, à la Pointe Riri, sur la Presqu’île de Tahiti, plusieurs riverains et responsables d’associations qui s’inquiètent de l’impact environnemental du chantier des Jeux Olympiques 2024, en particulier de la construction de la tour dédiée aux juges. « On a toutes les garanties (…) La nature reprendra ses droits », leur a assuré le président du Pays.

Après la marche organisée, dimanche dernier, à Teahupo’o, par des associations opposées à la construction de la nouvelle tour des juges, Moetai Brotherson s’est rendu à la Presqu’île, ce samedi, en compagnie de représentants de la société chargée des travaux. Une opération destinée à convaincre les riverains du faible impact du projet sur l’environnement.  

« On a vu un énorme buzz se développer. Je partage complétement l’inquiétude par rapport à l’environnement. Maintenant, il faut entendre les explications (…) Il est évident qu’au moment du forage, il va y avoir du bruit et des dégagements de sable, mais tout ça va être contenu et nettoyé. Ensuite, la nature reprendra ses droits. On a tous vu des fondations en béton dans des ouvrages maritimes et, ensuite, le corail vient se greffer dessus », a déclaré à TNTV le président du Pays.

Et celui-ci d’ajouter : « On a l’impression que c’est le Centre Vaima qu’on allait construire sur le platier. Non. La future tour, c’est peu ou prou la même dimension que l’ancienne. On n’est pas dans le gigantisme. On a aussi entendu dire que toute la tour était climatisée. Non. (…) Mais on est face à la mer (…) C’est le local où sont les serveurs qui sont utilisés pour l’informatique, et la partie médias qui est dans un espace de 8 mètres carrés qui, eux, doivent être climatisés (…) Et on a vu les conditions dans lesquelles les plots seraient posés. Je pense qu’on a toutes les garanties ».

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Plusieurs associations s’inquiètent de l’impact environnemental de la construction d’une nouvelle tour en aluminium destinée aux juges.

Des explications qui ont, semble-t-il, rassuré la présidente de l’Association de défense du Fenua Aihere, Annick Paofai. « On est inquiet, car il y a tellement de choses qui se sont dites (…) On vient de nous montrer comment ils vont faire. Ce n’est pas catastrophique (…) On peut y arriver sans trop détruire. Il va peut-être avoir des petits coraux qui vont bouger, mais ça repousse. De toute façon, on ne peut pas faire marche arrière », a expliqué celle-ci qui souhaiterait que des membres des diverses associations participent au chantier « pour surveiller ce qu’il se passe ».

Mais toutes les associations, justement, n’ont pas répondu à l’appel du gouvernement, notamment Vai Ara o Teahupo’o, la plus fermement opposée à la construction de la tour en aluminium. Une absence regrettée par Moetai Brotherson. « Quand on a des questions et des incertitudes, plutôt que de répandre des informations qui peuvent être inexactes, il vaut mieux venir s’informer », a-t-il taclé.

Contactée, la présidente de l’association Vai Ara o Teahupo’o, Cindy Otcenasek, explique qu’elle a volontairement décliné l’invitation. « Si on était venu, c’était comme si on acceptait la construction de la tour. Mais, surtout, ils ont fait une démonstration de la façon dont ils allaient forer, mais sur un sol sablonneux qui n’a rien à voir avec celui du lagon dans lequel ils vont implanter la tour. Et ils n’ont fait aucune étude géologique des sols », a-t-elle indiqué à TNTV.

Depuis plusieurs jours, une pétition en ligne a été lancée pour s’opposer à la construction de la nouvelle tour. Ce samedi, elle recueillait près de 68 000 signatures. Des surfeurs de renommée sont aussi montés au créneau, notamment Matahi Drollet, spécialiste du spot de Teahupoo, dont la vidéo postée sur Instagram a été aimée plus de 113 000 fois.

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