Tous les marins, et quelle que soit l’immatriculation de leur navire, ont droit à une assistance en mer. Le thonnier-senneur « Charo », parti le 22 avril des côtes de l’Équateur, se trouvait vendredi dans les eaux internationales en zone de responsabilité américaine.
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L’équipage a fait une première consultation médicale avec une assistance maritime de Madrid. Le navire s’interrogeait alors vers quel pays mettre le cap. La Polynésie française s’est avérée le territoire le plus proche pour lancer les secours, coordonnés par le JRCC. « Quand il nous a appelés la première fois, vendredi, pour évoquer une éventuelle consultation médicale -mais il ne l’a pas confirmé tout de suite-, il était à plus de 1 100 nautiques de Tahiti, c’est-à-dire à plus de 2 000 kilomètres donc en gros à 5 jours et demi de mer de Tahiti et à 3 jours et demi de Nuku Hiva » explique Antoine Ferri, directeur du JRCC Tahiti.
Pour cette opération de sauvetage, l’aide médicale en mer a été confiée au SAMU de Toulouse, qui, avec le JRCC, est en communication régulière avec l’équipage. La pathologie constatée à bord nécessite une prise en charge urgente. L’un des marins est en détresse respiratoire. En accord avec le SAMU de Tahiti, le bateau est dérouté vers Nuku Hiva.
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« Les centres de consultations médico-maritimes du monde entier ont une procédure Covid-19 qui a été mise en place par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Maritime Internationale (OMI), pour faire un questionnaire spécifique qui va toucher à la fois la personne comme l’ensemble de l’équipage. Donc tout l’équipage va être interrogé. Il y aura un bulletin de santé qui sera fait sur l’ensemble de l’équipage » précise Antoine Ferri.
Le JRCC reste le point de contact entre les autorités du Pays et de l’État à terre et le navire en mer. Depuis ce week-end, la liaison est établie plusieurs fois par jour avec l’équipage. Demain, mercredi, dans la baie isolée de Haahopu à Nuku Hiva, un poti marara de la mairie sera mis à disposition pour emmener à bord le personnel médical.
La mission du JRCC s’arrête une fois les marins malades débarqués.