Ils sont plusieurs artistes à s’être lancés dans l’univers des NFT (Non fongible token). Les NFT sont des actifs numériques qui fonctionnent sur une blockchain comme la cryptomonnaie. Mais ils ont pour caractéristique principale le fait d’être unique. « La détention de ce NFT est absolument impossible à remettre en question, explique Hellmouth banner, rédacteur en chef du Journal du Coin. C’est-à-dire que si tu possèdes un NFT, il est tient de manière absolue, définitive si tu le souhaites, de manière transparente, vérifiable, auditable. (…) Ça change tout dans tout un tas de domaines, notamment tout ce qui va toucher aux sujets qui nécessitent une authentification forte ou la nécessité d’attester d’une propriété, d’attester d’une création… »
En Polynésie, des artistes comme Sarah Viault ou encore Cronos se sont lancé dans cet univers. Pour ce dernier, les NFT sont loin d’être un phénomène de mode : « Je ne doute pas que c’est fait pour rester. Il y a de grandes multinationales qui investissent des milliards dedans. Ce n’est pas pour la mode. C’est parce qu’ils voient sur le long terme. (…) Dès que j’ai eu le temps l’année dernière, j’ai pris un moment pour me mettre à fond, étudier le sujet, comment ça se passe, comment ça marche, comment ça fonctionne et tout. Et je me suis lancé. (…) Les NFT c’est relativement nouveau et il y a de nouveaux artistes qui se font connaitre grâce à ce support. Avant ils étaient inconnus. Moi je le prends comme un nouveau support tout simplement. »
Avec les NFT, l’art polynésien sort des galeries et va toucher un public plus large, à l’international. Des passionnés qui sont parfois prêts à dépenser plusieurs millions. Certaines œuvres en NFT comme celles de l’artiste Beeple, se sont vendues à plus de 69 millions de dollars soit plus de 7 milliards de Fcfp…
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Mais pourquoi dépenser autant pour acquérir une œuvre virtuelle ? Plusieurs artistes ont choisi de digitaliser des œuvres physiques mais aussi de faire le chemin inverse. Il est donc possible d’acquérir à la fois l’oeuvre en format NFT et en version matérialisée.
En Polynésie, Cronos est par exemple en train de faire de son cœur palpitant une œuvre physique. « Pour ma première collection, je voulais qu’elle soit basée sur mes œuvres physiques. J’avais mon exposition qui s’est déroulée en octobre l’année dernière. C’est pour ça que j’ai mis du temps. Parce que j’ai voulu digitaliser une grosse partie de mes oeuvres de mon exposition et les transformer en NFT. Pour ma nouvelle collection, je trouvais fun de créer une oeuvre numérique et ensuite de la transformer en oeuvre physique… De faire le contraire de ce que j’avais fait avec ma première collection tout simplement. »
D’autres acheteurs passionnés préfèrent collectionner les œuvres en version NFT uniquement, allant même jusqu’à les exposer dans des galeries virtuelles, dans les metavers, des univers numériques.
En métropole, le 8 février, une première vente aux enchères d’oeuvres d’art contemporaines NFT été organisée en ligne et simultanément dans un lieu physique à Paris.
Au fenua, les NFT pourraient représenter un atout pour les tatoueurs. Ils pourraient permettre par exemple de certifier l’origine de certains motifs et de mettre en valeur le patrimoine que représente le tatouage polynésien.
Enfin, si vous vous intéressez aux NFT, vous n’en entendrez que peu parler sur des réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram. Comme pour la cryptomonnaie, les réseaux les plus utilisés pour communiquer sur les NFT sont souvent Twitter Telegram ou Discord. Vous pouvez également vous rendre sur des plateformes dédiées comme Ethernity, Opensea ou Binance NFT. Un marketplace local de NFT est aussi en cours de développement…