Nīnamu Solutions : composter ses déchets et développer l’autosuffisance alimentaire

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Jonathan Biarez, jeune entrepreneur, a mis en place un kit "Potager famillial d’économie circulaire en santé". Après plus de 2 ans de réflexion et d’études au sein de l’incubateur Prism, un prototype a été mis en place dans la commune de Moorea-Maiao. Ninamu Solutions fait partie des projets finalistes du concours Tech4islands.

Publié le 19/09/2021 à 15:24 - Mise à jour le 20/09/2021 à 9:27

Jonathan Biarez, jeune entrepreneur, a mis en place un kit "Potager famillial d’économie circulaire en santé". Après plus de 2 ans de réflexion et d’études au sein de l’incubateur Prism, un prototype a été mis en place dans la commune de Moorea-Maiao. Ninamu Solutions fait partie des projets finalistes du concours Tech4islands.

C’est en 2020, que Jonathan Biarez, en partenariat avec l’école primaire de Maharepa, a lancé son tout premier kit. Un kit composé de 3 éléments : un composteur collectif, fabriqué localement et avec du bois local, une partie potager, avec la mise à disposition de boutures et de matériel nécessaire à la culture de produit vivrier du fenua et enfin une formation. « Notre kit est innovant sur trois aspects. L’aspect de démarche intégrée : ça veut dire que l’on ne traite pas d’un côté le compostage avec les déchets, de l’autre côté la santé des gens et de l’autre côté encore l’autosuffisance alimentaire. On traite tout en même temps parce que l’environnement et la santé ça va ensemble. La deuxième partie c’est qu’on a une approche communautaire. Et la troisième partie c’est qu’il faut qu’on forme des référents locaux et c’est eux ensuite qui vont former les gens de la communauté. »

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Pour Jonathan, manger local n’est pas un phénomène de mode, c’est une nécessité. À travers son kit, il veut apporter des réponses à des problématiques économiques ou encore sanitaire précises. Aujourd’hui à Moorea, 1/3 des déchets domestiques sont des déchets compostables. « Dans les jardins ou dans les poubelles des Polynésiens donc soit les déchets verts, soit les restes de repas qu’ils ont jeté, ça cause beaucoup de problèmes aux collectivités. Notamment des problèmes financiers. L’autre aspect c’était que le régime alimentaire de beaucoup de familles polynésiennes encore est basé sur des aliments qui sont transformés, qui sont importés. Et la dernière chose c’est là, ce qu’on a vu avec la crise actuelle. C’est que les familles polynésiennes sont beaucoup avec leur mode de vie, sensibles aux maladies chroniques, et ça fragilise la population. »

Si l’évolution de la pandémie le permet, un second kit sera installé à l’école primaire de Papetoai, école qui, tout comme celle de Maharepa, est labellisée « école en santé ». D’autres établissements scolaires ainsi que des communes de Tahiti suivent également le dossier de près.

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