« Il ne peut y avoir de plus grand don que celui de donner son temps et son énergie pour aider les autres sans rien attendre en retour » : cette célèbre phrase de Nelson Mandela semble parfaitement résumer l’engagement de Nini Topata, présidente de l’association Te Ramepa Ora.
Alors qu’elle a 23 ans, Nini quitte Tahiti en 1973 pour suivre son époux militaire en Europe. Malgré la distance, elle reste profondément attachée à son fenua. En témoigne son action permanente auprès des malades polynésiens en évacuation sanitaire en France : « Quand ils quittent la Polynésie et qu’ils arrivent ici, ils sont perdus. Ils ont la nostalgie du pays, la famille est laissée en Polynésie, les petits-enfants, les enfants… C’est pour ça que l’association existe. Et je voudrais remercier les bénévoles. Tous mes bénévoles qui sont là, qui donnent de leur temps, sans rien demander en retour ».
Alors qu’elle était enfant, Nini se souvient avec émotion de sa mère qui consacrait sa vie aux autres : « Ma maman aidait les autres en Polynésie. Et elle m’avait dit ‘un jour ma fille, tu feras ça toi aussi' ».
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L’association Te Ramepa Ora existe depuis 7 ans et accomplit deux missions : aider les malades dans leurs démarches administratives et apporter un soutien moral aux malades et aux familles. Il y a quatre ans, le père de Lanai atteint d’un cancer était dans un centre d’hébergement, il perdra la vie avant son retour au fenua. Lanai tenait à rencontrer les bénévoles qui ont donné du réconfort à son père dans cette période difficile : « C’est très spécial de voir où il était. Surtout qu’on n’a pas eu l’occasion de pouvoir le visiter car durant le Covid, c’était interdit de faire des visites. Je vois que c’est un bel endroit. Il y a beaucoup de monde, rempli de Polynésiens. Je pense qu’on ressent bien l’amour de la Polynésie ici, avec les personnes ».
Pour les malades et pour leurs familles, Nini est depuis longtemps une référence, un recours que l’on appelle et qui répond toujours : « Depuis 1989, j’ai œuvré pour mon peuple. Jusqu’à aujourd’hui, je perdure ce que ma maman a fait. Si je n’avais pas à m’occuper de mes compatriotes durant ma retraite, je ne sais pas ce que je ferai aujourd’hui ».