En 2023, 3 515 naissances ont été enregistrées contre 1 776 décès, soit un solde naturel de 1 739 personnes. Ce chiffre, bien qu’encore positif, demeure inférieur aux niveaux d’avant la pandémie. Par ailleurs, la Polynésie enregistre un solde migratoire déficitaire, avec une perte moyenne de 1 350 personnes par an entre 2017 et 2022.
Vieillissement rapide de la population
La population âgée de 65 ans et plus augmente de 4,1 % par an, bien plus vite que l’ensemble de la population. Cette dynamique structurelle modifie la pyramide des âges et engendre des besoins accrus en infrastructures médicales et sociales. Pourtant, la Polynésie reste plus jeune que la métropole, avec seulement 11 % de seniors contre 22 % en France hexagonale.
Baisse des naissances et transformation des schémas familiaux
Le taux de natalité est tombé à 12,6 pour 1 000 habitants en 2023. L’indice conjoncturel de fécondité (ICF) est stabilisé à 1,8 enfant par femme, un niveau insuffisant pour assurer le renouvellement des générations. De plus, l’âge moyen des mères à la naissance a grimpé à 29,2 ans. Fait notable : les naissances de mères mineures ont légèrement rebondi avec 98 bébés nés de jeunes filles de moins de 18 ans, représentant 2,8 % des naissances.
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Mortalité et espérance de vie en amélioration post-pandémie
La mortalité générale est en hausse, mais la mortalité infantile, à 4,8 décès pour 1 000 naissances, poursuit sa baisse amorcée depuis les années 1980. L’espérance de vie a retrouvé son niveau pré-pandémique : 78,9 ans pour les femmes et 74,5 ans pour les hommes, bien que restant inférieure à celle de la métropole.
Mariages en déclin et reportés à un âge plus avancé
En 2023, 1 119 mariages ont été célébrés, une baisse marquée par rapport aux années précédentes. Les couples se marient plus tardivement : l’âge moyen au premier mariage est de 35,8 ans pour les femmes et 39 ans pour les hommes, traduisant un changement sociétal profond.
Enjeux futurs
Ces tendances démographiques posent des défis cruciaux : gestion des ressources pour les seniors, ajustement des politiques familiales et réflexion sur l’immigration pour pallier le déficit migratoire. La Polynésie doit anticiper ces mutations pour maintenir un équilibre sociétal et économique durable.