Installée depuis 2015, la commission se consacre chaque année au droit à l’information concernant les anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique.
S’inscrivant dans une démarche de transparence sur le sujet du nucléaire, les 27 membres de cette commission, dont 10 représentants de l’État et 17 représentants d’institutions ou d’organismes locaux, ont abordé les points relatifs à la surveillance radiologique et géomécanique des atolls de Moruroa et de Fangataufa.
Comme l’an passé, Michel Marquer, chargé de mission auprès de la Première ministre pour le suivi des conséquences des essais nucléaires en Polynésie française a participé à cette rencontre. Son déplacement au fenua constitue également une occasion pour échanger avec les acteurs locaux sur les enjeux identifiés post-Centre d’Expérimentation du Pacifique lors de la table ronde Reko Tika et les engagements du président de la République, Emmanuel Macron, pris en juillet 2021 sur les sujets concernant les essais nucléaires.
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L’objectif de la commission d’information est de rendre compte des résultats de la surveillance radiologique, incluant des mesures capables de relever les très faibles niveaux de traces de radioactivité, et des résultats de la surveillance géomécanique relative à la stabilité des deux atolls et aux mouvements de la couronne corallienne, qui sont également situés au niveau 0 de l’échelle des risques.
Dans les deux domaines, les mesures montrent que la situation est stable et fait l’objet d’une surveillance constante.
Les études ont été menées en 2021 et 2022. Des prélèvements ont été effectués sur les fruits et légumes locaux ou encore sur des produits de la mer régulièrement consommés par la population. Le rapport fait état d’un taux de concentration de plutonium assez stable et faible. Le Cobalt 60 n’est plus décelable depuis une dizaine d’années. Enfin, le Celsium, seul radionucléide encore décelable, serait en baisse. « Trois jeunes Polynésiens font du porte à porte dans les communes pour essayer de retrouver les personnes qui auraient été touchées par les essais nucléaires. Ils ne se contentent pas d’une permanence en mairie, ils vont vraiment chez les gens. Et ils les aident à constituer leur dossier, parce que ce n’est pas forcément facile. Il y a une véritable aide. En une dizaine d’années, on a eu 200 personnes qui ont été reconnues atteintes par la maladie. Et là, en l’espace de six mois, puisque cette mission fonctionne véritablement depuis le mois de mars, on a déjà 130 dossiers prêts à être envoyés au CIVEN » a précisé le haut-commissaire, Eric Spitz.
Les résultats sont consultables sur les sites internet :
https://www.irsn.fr
https://www.defense.gouv.fr/nos-expertises/securite-nucleaire
https://www.mesure-radioactivite.fr/