Nucléaire : le conseil scientifique et culturel du centre de mémoire est installé

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Le centre de mémoire des essais nucléaires français en Polynésie, Pu Mahara, a désormais son conseil scientifique et culturel. Il se compose de 28 membres issus de différentes disciplines, qui vont plancher sur le fond et la forme du contenu à intégrer dans ce centre. Restera ensuite à déterminer sa gouvernance et son aspect architectural.

Publié le 21/08/2024 à 15:33 - Mise à jour le 21/08/2024 à 15:34

Le centre de mémoire des essais nucléaires français en Polynésie, Pu Mahara, a désormais son conseil scientifique et culturel. Il se compose de 28 membres issus de différentes disciplines, qui vont plancher sur le fond et la forme du contenu à intégrer dans ce centre. Restera ensuite à déterminer sa gouvernance et son aspect architectural.

Nouvelle étape dans le projet du Pu Mahara : 15 ans après les États Généraux de l’Outre-mer, les grandes lignes du centre de mémoire des essais nucléaires prennent forme. Le conseil scientifique, culturel et éducatif est désormais installé. Sur un terrain de 3 400 m2, le Pays compte faire sortir de terre un site dédié au fait nucléaire. « C’est un endroit où on doit pouvoir disposer d’informations, si possible, non biaisées, et que chacun puisse ensuite se faire sa propre opinion. L’objectif n’est pas de faire un centre à charge ou à décharge, c’est de faire un centre où on présente la mémoire, les mémoires dans leur intégralité » explique le président Moetai Brotherson.

Mais avant de bâtir l’édifice, le conseil scientifique, culturel et éducatif a une lourde mission. Celle de rédiger une feuille de route qui déterminera le contenu de ce centre de mémoire. Archives, films, photos et autres supports… le champ des possibles est ouvert tant sur le fond que sur la forme pour partager au public l’héritage du nucléaire. Yolande Vernaudon, la déléguée du pays au suivi des essais nucléaires, remettra au conseil tous les travaux et réflexions menées depuis 2009 : « comment on les met à disposition du public pour qu’il puisse avoir une expérience. Le maître-mot, c’est que chacun se fasse sa propre opinion ».

Le conseil scientifique et culturel se compose de 28 personnalités issues du monde universitaire et de la recherche, de l’éducation ou encore de la culture, dont 23 rédacteurs et 5 modérateurs. Vahine Rurua, chercheuse en archéologie, a accepté ce challenge pour vulgariser au mieux un discours scientifique : « Étant donné que le reo Tahiti, c’est ma langue maternelle, cela fait 4 ans que je jongle un peu avec les 2 langues, et le discours scientifique et de diffusion. (…) Peut-être que ce que je peux apporter, c’est un peu cette vision d’entre-deux mondes, avec plusieurs types de discours, à la fois à partir des langues, mais aussi de données scientifiques qui doivent être diffusées de manière très simple ».

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Avant de pouvoir accéder à ce futur espace, le public devra s’armer de patience. Le Pu Mahara ne sera pas livré avant 2030.

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